Association des irrigants
Barrages deux-sévriens : « Il faut optimiser les modalités de remplissage »
Le 10 février se tenait à Saint-Loup-Lamairé l’assemblée générale de l’association des irrigants réalimentés par les barrages des Deux-Sèvres (AIRB 79). Éleveur de Charolaises et de volailles bio à Gourgé, son président Thomas Aubrun a résumé les points saillants de l’année écoulée : « Avec le printemps très sec de 2021, nous avons réduit nos demandes de 300 000 m3 sur les 3 millions annuels issus du Cébron, (la Touche-Poupard concerne un volume similaire de 3M de m3, chaque barrage alimentant une cinquantaine d’exploitations agricoles) ».
L’eau potable est prioritaire bien sûr, reprend le président, mais les irrigants ne doivent pas pour autant devenir la variable d’ajustement des syndicats d’eau ».
Une précaution qui avait finalement trouvé sa résolution naturelle dans l’été pluvieux qui a suivi. « L’eau potable est prioritaire bien sûr, reprend le président, mais les irrigants ne doivent pas pour autant devenir la variable d’ajustement des syndicats d’eau ».
Et l’éleveur d’ajouter que le SPL Cébron planche sur la redéfinition des modalités de remplissage du barrage. « C’est nécessaire : malgré l’hiver pluvieux de l’année dernière, le barrage n’était pas assez rempli à cause des seuils pré-établis. Le protocole est à revoir ».
Cette année, à date, la Touche-Poupard est rempli à plus de 80 %. Le Cébron est plus à la peine : « On n’est même pas à 50 %, c’est largement en dessous des besoins annuels pour satisfaire tous les usages. Ça rend difficile les prévisions de sole de maïs ».
Difficile aussi est la communication avec le grand public. Thomas Aubrun détaille une initiative menée par l’AIRB 79 en 2021 : « Nous avons expliqué par courrier à toutes les communes longeant le Thouet et la Sèvre niortaise le principe d’irrigation par réalimentation. L’idée est qu’elles comprennent que nous ne sommes pas soumis aux arrêtés préfectoraux sur l’irrigation ».