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Bâtiments : réaménager pour gagner en confort et en praticité

À Échillais, Antony Tranquard, du Gaec du Pont de Martrou, a réaménagé l’intérieur de la principale stabulation pour gagner en praticité et améliorer le confort de ses vaches.

En regagnant à la mi-août leur stabulation d’Échillais, après quelques mois à pâturer dans les marais du sud de Rochefort, les vaches du Gaec du Pont de Martrou ont pu découvrir leur nouveau logement pour l’hiver. Extérieurement, le bâtiment est toujours le même : une vaste stabulation construite en 1994, doublée en 2010 pour pouvoir accueillir aujourd’hui 96 mères et 96 veaux de race charolaise. Mais à l’intérieur, le printemps et l’été ont apporté leur lot de changements.
Antony Tranquard est le mieux placé pour en parler. Depuis qu’il s’est installé sur l’exploitation d’Éric Berbudeau avec son cousin, Mickaël, début 2017, il se charge des travaux sur les installations du Gaec. Après des entretiens pendant les premières années, il s’est lancé au printemps 2019, en accord avec ses associés, dans la consolidation de la partie de la stabulation qui avait été construite en 2010, et qui montrait quelques signes de faiblesse. Remplacement des poteaux, vérification des cornadis, quelques réaménagements… Tout ce qu’il fallait pour le préparer à une deuxième phase, qui s’est déroulée cette année.

Une allée plus étroite, un couchage plus large

La moitié du bâtiment à laquelle il s’est attaqué fin avril est celle bâtie en 1994. Les travaux ont été d’une plus grande ampleur. Toute l’ancienne plateforme en béton a été détruite pour couler une nouvelle dalle, d’environ 150 m2, au même niveau que le reste de la structure. Les cornadis ont été démontés puis repositionnés plus haut, et leurs murets ont été refaits. La configuration des portes a été revue. L’une, permettant d’accéder à un parc en extérieur, a été décalée de plusieurs mètres. « Comme elle donnait avant sur un parc à veaux, on ne pouvait pas la laisser tout le temps ouverte, il n’y avait pas de possibilité d’isolement », explique Antony Tranquard. La nouvelle donne donc sur l’aire de couchage des vaches.
L’autre porte a vu son positionnement ajusté pour faciliter le passage du rabot à lisier. La largeur de l’allée pour son passage a été revue à la baisse, afin qu’une seule traversée du bâtiment soit nécessaire. Un gain de temps de travail, mais aussi un atout sanitaire, révèle celui qui était auparavant vétérinaire rural : « quand on avait des problèmes d’un côté de la stabulation, on les transportait de l’autre. Maintenant, avec un seul passage, le tracteur roule dans du propre, ça limite les risques. » Par ailleurs, cette nouvelle configuration a permis d’élargir la zone de couchage des bovins. Si aucun problème ne se présente d’ici la fin de l’hiver, Antony Tranquard envisage quelques travaux sur l’autre versant du bâtiment pour adopter le même système.

Un cornadis pour les inséminations et les vêlages

Praticité et bien-être animal : deux paramètres-clés pris en compte pour l’ensemble des aménagements. Afin d’augmenter les capacités d’isolement, qui faisaient parfois défaut les années précédentes, Antony Tranquard a installé un nouveau parc à veaux, portant à cinq leur nombre sur l’exploitation. Autre changement, les nourrisseurs ont été scellés sur des socles en béton. « De toute façon, ils ne bougeaient jamais, mais on risquait de les accrocher avec le tracteur, et les veaux pouvaient les déplacer… »
Il reste encore quelques aménagements à finaliser : des agglos à poser, une porte à remplacer, le bardage à rafraîchir. Mais l’essentiel était achevé à la mi-août, au début des vêlages, précoces cette année. L’occasion idéale d’expérimenter un cornadis un peu particulier, installé par Antony Tranquard lors de la rénovation. Avec sa barrière ajustable, il peut être utilisé aussi bien pour l’insémination que pour pratiquer une césarienne lors du vêlage, ou même pour faciliter l’allaitement des veaux sur une vache récalcitrante. Une installation unanimement appréciée par les associés. « La porte fonctionne bien, j’en suis très content », témoigne Éric Berbudeau. « Ça permet de travailler en sécurité », renchérit Mickaël Tranquard.

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