Aller au contenu principal

Beurlay, dans la continuité

Pas d’agrandissement de la zone de collecte ou de grands chantiers annoncés cette année, mais de bons résultats qui se confirment pour la « coopérative à taille humaine ».

2019 a été placée sous le signe des investissements.
2019 a été placée sous le signe des investissements.
© Coop de Beurlay

C’est devant une assistance un peu clairsemée que s’est tenue l’assemblée générale de la Coop de Beurlay, à la salle des fêtes de Plassay le 4 décembre dernier. « Bon nombre d’entre nous sont encore dans les semis… », a rappelé le président, Patrice Gay, en saluant toutefois une bonne mobilisation des sociétaires. En 2018, l’extension du périmètre autorisé de collecte et l’annonce de nombreux événements étaient au cœur de la réunion ; cette fois, l’assemblée générale était placée sous le signe de la continuité et de la stabilité. Ainsi, le chiffre d’affaires global est en légère hausse (10 589 592 € contre 10 580 340 € l’an passé), sa répartition entre collecte et appros évolue peu (68/32 contre 72/28). Le bénéfice baisse un peu, mais des compléments de prix ont déjà été versés aux adhérents au cours de la campagne 2018/2019. Les quantités collectées sont en légère baisse (38 610 t contre 40 640 t sur la campagne précédente), mais restent bien supérieures à ce qu’elles étaient il y a quelques années. Maïs et blé tendre, collectés en quantités presqu’égales, représentent à eux seuls 75 % de la collecte 2018.
Le directeur de la coopérative, Philippe Millon, a profité de l’occasion pour faire un point sur la campagne en cours : « en 2019, on va flirter avec le 41 000 t. Nous avons eu des rendements en hausse cet été, malheureusement suivis par de mauvais rendements en maïs en automne. » L’an prochain, la part du maïs devrait donc baisser face au blé, en forte hausse quantitative mais dont le taux de protéines pose parfois problème. « À cause de ce manque, nous avons quelques marchés qui se ferment », a indiqué Philippe Millon.

Des investissements réalisés

La gestion de ces quantités importantes de céréales a été facilitée par les investissements annoncés l’an dernier sur les sites de Plassay et Corme-Royal. Deux silos y ont été construits, respectivement de 1984 t et 2350 t. «Heureusement que nous avions cette capacité de stockage cet été !» s’est félicité Philippe Millon. Des aménagements de voirie ont également été réalisés sur ces deux sites. À Corme-Royal, un nouveau bungalow et une sonde pont-bascule ont également été installés, tandis qu’à Plassay c’est un bâtiment pour les engrais et des aménagements de mise en conformité qui ont été réalisés. Le laboratoire a également accueilli du nouveau matériel, suite aux dégâts survenus lors d’un cambriolage.
L’assemblée générale a aussi été l’occasion de faire le point sur l’avenir de la Coop de Beurlay et les enjeux qui l’attendent. Patrice Gay souligne qu’elle demeure « une coopérative à taille humaine et à l’écoute de ses adhérents », mais pointe également des problèmes liés à la conjoncture nationale et internationale, comme la rémunération des agriculteurs ou les difficultés liées à la loi Égalim. Celle-ci n’ayant pas encore été intégrée au droit rural, la Coop de Beurlay devra, comme ses homologues, convoquer une assemblée générale extraordinaire d’ici au 25 juin prochain, date de son entrée en vigueur. À travers l’Entente des Coops 17, la Coop de Beurlay a aussi intégré en début d’année le dispositif Aquitabio. «Demain, si certains d’entre vous veulent se convertir à l’agriculture biologique, c’est possible, nous sommes certifiés», a assuré Patrice Gay.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

6,4 millions de doses ont été prévues par les services de l'État pour contrer la propagation du sérotype 3 de la FCO. Le flou perdure pour les éleveurs du Poitou, qui n'arrivent pas à connaître la disponibilité et le prix du produit.
Souches, vaccination, carte des cas : ce qu'il faut savoir sur la FCO 

Début août, l'Hexagone a connu ses premiers cas du sérotype 3 de la fièvre catarrhale ovine (FCO). La campagne de vaccination…

Quentin Chausteur estime que les informations sur la progression du serotype-3 ont manqué, y compris auprès des professionnels et de l'administration.
"Ce qui est grave, c'est le manque d'infos !"

Chez les éleveurs de la Vienne, la progression de la FCO est suivie avec inquiétude, d'autant que les informations qu'ils…

L'an passé, quelque 2 000 visiteurs avaient participé à la Fête de la terre à Douzat.
Douzat fête aussi la terre, mais à l'ancienne !
Les Vieilles mécaniques douzatoises organisent la 3e édition de leur Fête de la terre, samedi 7 et dimanche 8 septembre.
Le président du GDS de la Vienne et de Nouvelle-Aquitaine estime qu'aucune leçon n'a été tirée des crises sanitaires précédentes.
FCO : la Vienne prise entre deux feux
Avec près de 180 000 ovins, 120 000 bovins, et 100 000 caprins, le département de la Vienne est particulièrement concerné par la…
Aurélie Fleury, Mathieu Grollier et Benjamin Aucher ont réuni un Caf élargi, auquel une quarantaine de personnes ont participé.
La ferme Vienne en nette souffrance
Des récoltes en baisse de 40 %, une augmentation de 50 % des remplacements pour arrêt maladie, des encours en nette hausse... Les…
Emmanuel Chaigne commande, gère les stocks (nourriture et produits ménagers) et cuisine pour près de 150 personnes tous les jours à la MFR de Brioux. Il concocte aussi des repas sur des événements : par exemple, pour le festival annuel MFR, ses homologues des autres maisons et lui nourrissent 900 personnes 30 minutes !
MFR, campus : ils assurent le quotidien des internes

Dans les centres de formation agricole et les maisons familiales rurales (MFR), la plupart des élèves sont internes. Qui sont…

Publicité