BSV : La gazette verte du 1er avril
Pois protéagineux de printemps : le froid favorise les attaques de sitones
Les pois sont entre le stade 2 feuilles et 10 feuilles.
La présence de sitones du pois augmente en Poitou-Charentes. Contrairement à la semaine dernière, où les attaques n’ont pas dépassé la note de 1 (1 à 4 morsures par plante), cette semaine, trois parcelles en Charente et en Deux-Sèvres ont la note 2, soit 5 à 10 morsures par plante. « Les conditions peu poussantes et froides rendent le pois plus vulnérable aux attaques, même si l’activité du sitone est elle aussi ralentie », indique le BSV.
Des pucerons verts ont été observés dans une parcelle deux-sévrienne au stade 8 feuilles mais l’attaque est en deçà du seuil de risque de 10 insectes par plante.
Le BSV alerte sur l’apparition éventuelle de symptômes de bactériose dans les parcelles de pois d’hiver, à ne pas confondre avec les symptômes de botrytis et d’ascochytose qui sont signalés sur des féveroles de printemps dans les Deux-Sèvres.
Colza : un développement ralenti
La fraîcheur a ralenti le développement des colzas. Quelques flocons de neige sont même tombés lundi matin. Le vent des deux premiers jours de la semaine a perturbé l’observation des insectes, principalement les charançons des siliques. De ce fait, les évaluations de cette semaine sont à prendre « avec précaution ».
Pour la période du 25 au 31 mars, cinq kits pétales ont été réalisés pour évaluer le risque de sclérotinia et sont positifs avec plus de 30 % de fleurs contaminées, dans les mêmes proportions que la semaine précédente. Le BSV rappelle « qu’une contamination précoce peut entraîner un développement de la maladie sur tige principale impactant fortement le rendement ».
Les pucerons cendrés sont observés dans 8 parcelles parmi les 25 renseignées. Une parcelle à Prailles enregistre des pucerons en bordure. La remontée des températures risque de les faire ressortir.
Le vent a réduit les populations de charançons des siliques, observés dans 6 parcelles sur 27, soit 22 % (contre 41 % la semaine passée. « Dès le retour d’un temps plus calme, il faudra évaluer l’infestation de la parcelle ».
Orge d’hiver : une pression sanitaire forte
Les orges d’hiver sont pour la plupart entre 1 et 2 nœuds.
Les orges sont en période de risque en ce qui concerne la rhynchosporiose et l’helminthosporiose avec respectivement 9 parcelles sur 13 et 9 parcelles sur 11 touchées. Les variétés Etincel ou Rafaela sont assez sensibles. Les taux d’attaque sont très hétérogènes, allant de 10 % à 90 % de feuilles impactées.
Blé d’hiver : La septoriose progresse
Les blés tendres sont entre épi 1 cm (BBCH 30) et 2 nœuds (BBCH 32) pour la plupart des parcelles. En revanche, la majorité des blés durs du réseau est encore entre épi 1 cm et 1 nœud. L’état sanitaire est jugé « satisfaisant » par le BSV.
Le piétin verse est observé dans 8 parcelles (35 % des parcelles) à des taux variables de 10 à 45 % de plantes attaquées. « Les plus fortes attaques concernent les variétés sensibles pour le blé tendre (Némo et Providence) et la variété Anvergur pour le blé dur, spécifie l’institut technique. Par rapport aux autres années, l’indice de risque varie de modéré (note de 30 à 40) dans les situations de sud Charente (semis du 15 novembre) à fort pour les semis du 20 octobre dans les zones de limons (note > 45). Pour les semis tardifs, l’indice de risque est très faible (< 20) ».
La septoriose est présente sur toutes les F3 des parcelles ayant atteint ou dépassé le stade 2 nœuds (15/45 parcelles observées).