Casdar outillage : Donner les outils pour assurer la transition agroécologique
Le projet Casdar outillage (2018-2022) a pour objectif de donner les clés de la transition via trois outils communs, que les agriculteurs devront ensuite personnaliser.
Le projet Casdar outillage (2018-2022) a pour objectif de donner les clés de la transition via trois outils communs, que les agriculteurs devront ensuite personnaliser.
S’engager dans la transition écologique, c’est plus facile à dire qu’à faire, diront sûrement ceux qui s’y sont essayés. Pourtant, ils sont toujours plus nombreux chaque jour, pour des raisons techniques (difficulté de la lutte contre les ravageurs, stagnation de rendements…) ou par conviction (réduction des intrants). « On constate que ces agriculteurs ne trouvent pas forcément les réponses qu’ils attendent pour mettre en place ces changements », indique Stéphane Cadoux, chargé d’études en agronomie et systèmes de cultures chez Terres Inovia à l’occasion d’un webinaire jeudi 6 janvier. Néanmoins, ces changements se produisent grâce aux avancées importantes dans le domaine de la recherche tout d’abord, mais grâce à la force du collectif surtout.
C’est pour donner des outils concrets à ces exploitants que le projet Casdar outillage a vu le jour (2018-2022), porté par une vingtaine de partenaires pour « faciliter la conception de ces outils et leur déploiement », stipule le technicien. Les essais se sont appuyés sur trois réseaux d’agriculteurs : Agrosol (400 exploitants environ), Agrodoc (une quinzaine) et Terres Inovia (une quinzaine).
Poursuivre la recherche sur ces outils
Trois types d’outils ont été créés dans le cadre de ce projet. Le premier, le plus « emblématique » est le tableau de bord, un « outil stratégique qui facilite la progression pas à pas vers un résultat attendu en identifiant les états clés de la culture et les pratiques à y associer. Par exemple, pour le colza robuste, nous avons déterminé que si la croissance est dynamique et continue à l’automne, qui est ici un état clé, alors la culture sera peu sensible aux aléas et aux dégâts d’insectes. Il faut ensuite comprendre comment parvenir à ce résultat. Par la fertilisation ? L’enracinement ? Chaque réponse est propre à l’exploitant ».
Le deuxième outil est l’arbre de décision qui est généré en fonction des observations sur les parcelles. « On est sur quelque chose de plus tactique, il y a une logique systémique derrière », insiste Stéphane Cadoux. Enfin, le troisième outil développé est la fiche de méthodes d’observation, qui est composée de mesures simples, très visuelles et à portée pédagogique pour favoriser les apprentissages.
« On veut poursuivre la dynamique autour de ces outils », assure le technicien. En attendant, ces trois outils seront mis à disposition très prochainement sur le site de Terres Inovia, alors qu’un guide est également en cours de rédaction sur la personnalisation de ces outils. Pour ceux qui souhaiteraient creuser la question, ils peuvent s’inscrire au colloque outillage, qui aura lieu le 18 janvier.