Cécidomyies : des conditions orageuses actuelles plus favorables
Alors que les conditions climatiques de ces 10 derniers jours n’étaient pas réunies et favorables vis-à-vis du risque cécidomyies et de potentiels vols de ces insectes, les conditions actuelles plus orageuses (temps lourd et en absence de vent) le sont davantage.
Alors que les conditions climatiques de ces 10 derniers jours n’étaient pas réunies et favorables vis-à-vis du risque cécidomyies et de potentiels vols de ces insectes, les conditions actuelles plus orageuses (temps lourd et en absence de vent) le sont davantage.
Si les blés les plus précoces ayant épié vers le 25 avril ont été peu exposés vis-à-vis de ce ravageur, il est nécessaire de rester vigilant pour les situations où les épiaisons sont plus tardives (semis postérieur à fin novembre). La pose de cuvettes jaunes dans les parcelles de blés tendre et blés dur à partir du stade épiaison reste un moyen efficace pour suivre les vols et décider d’une éventuelle intervention insecticide.
De l’épiaison jusqu’à la floraison, les blés sont sensibles aux attaques de cécidomyies, période pendant laquelle les femelles peuvent pondre leurs oeufs dans les glumes des épis. Cette activité de ponte est dépendante de certaines conditions climatiques qui leur sont favorables : temps orageux, température > à 15°C en soirée et absence de vent (ou faible vent). Les dégâts, à la fois quantitatifs et qualitatifs, sont provoqués par les larves qui consomment les grains de blé en formation dès leur éclosion. Les attaques précoces provoquent même parfois un avortement des fleurs. En blé tendre comme en blé dur, la nuisibilité de ce ravageur est estimée à environ 1 q/ha pour une moyenne d’une larve par épi.
Attitudes :
- Le risque cécidomyies étant en grande partie lié à la parcelle, les secteurs régulièrement touchés les années précédentes sont à surveiller en priorité. Prioriser l’installation et l’observation des pièges (= « cuvettes jaunes de type colza» posées dès épiaison, le bord supérieur de la cuvette positionné au niveau de la base des épis) dans ces situations.
- Observation de ces cuvettes jaunes et relevé tous les 2 jours jusqu’à l’apparition des cécidomyies. Ce piégeage permettra de s’orienter ou pas vers une intervention.
Si un traitement est nécessaire (selon le taux de captures), bien se rappeler que la lutte vise la destruction des adultes (femelles) en position de ponte et ainsi le réaliser seulement lorsque les cécidomyies sont en plein vol (conditions favorables : au crépuscule et par temps calme). En effet, aucun produit insecticide n'a d'effet ovicide.
- La résistance variétale est un levier extrêmement efficace. Certaines variétés de blé tendre sont résistantes aux cécidomyies orange. Cette résistance n’empêche pas les cécidomyies adultes de voler et de pondre dans les épis, mais les larves qu’elles produiront ne pourront pas se développer et n’engendreront donc pas de dégâts. Le recours à ces variétés permet de se passer de traitement y compris en situation à risque.
Rappel des seuils de piégeage à partir des cuvettes jaunes pour les variétés sensibles de blé tendre et les blés dur
Faire un relevé tous les deux jours, matin ou soir, jusqu’à l’apparition des cécidomyies.
Faire un relevé journalier dès l’apparition des premières captures, matin ou soir.
Si dix cécidomyies orange sont capturées en moyenne par cuvette et par 24 h, observer le soir même la présence de cécidomyies en position de pontes sur les épis.