Cédric Tranquard, nouveau président de la Chambre d'agriculture 17
C'est sans grande surprise que Cédric Tranquard succède à Luc Servant. Après avoir assuré l'intérim pendant quelques semaines, il devient président de la Chambre d'agriculture.
Le 22 janvier, dans les locaux de la Chambre d'agriculture, à La Rochelle, les élus ont choisi leur nouveau président en la personne de Cédric Tranquard. Une suite plutôt « logique » puisqu'il avait exercé cette fonction « par intérim » pendant quelques semaines, lorsque Luc Servant a mis fin à son mandat pour être élu président de la Chambre d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine
Un autre candidat s'est présenté face à lui, à savoir Thierry Boucard, de la Coordination rurale. Cédric Tranquard l'a emporté avec 18 voix contre 5.
La sphère Chambre d'agriculture ne lui est pas du tout étrangère, puisqu'il a été élu au sein de la structure en 2007. Céréalier à Archingeay, Cédric Tranquard était depuis deux ans vice-président. Avoir le sens des responsabilités semble être dans ses gênes, puisqu'il a été président de Jeunes Agriculteurs de 2009 à 2011, « avec un triste épisode, celui de Xynthia » se rappelle-t-il, mais aussi président de l'Asa Boutonne. Élu président de la FNSEA 17, en 2018, il est devenu président de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine, l'année suivant.
Les enjeux de demain
Lors de son premier discours, Cédric Tranquard a rappelé le rôle « essentiel » de la Chambre d'agriculture « pour accompagner les agriculteurs dans leurs changements de pratique, lutter contre le réchauffement climatique en réduisant les gaz à effet de serre pour le stockage de CO2 et la production d'énergies renouvelables. L'enjeu est de pouvoir conjuguer la souveraineté alimentaire avec la production d'énergie, source de diversification et de revenus .» Un point accueil énergie est à l'ordre du jour, afin d'orienter les agriculteurs et les collectivités.Il n'omet pas d'évoquer la séparation du conseil et de la vente, du développement de la certification HVE.
Autre thème qui lui tient à coeur, le renouvellement des générations, qui reste « un enjeu fort pour nos territoires », avec l'accompagnement, la transmission, même s'il relève « qu'une concurrence de nombreux organismes dans l'installation/transmission s'installe d'une manière de plus en plus préoccupante sans nécessairement porter nos valeurs qui permet à l'agriculteur de vivre de son travail. »
Face à l'agribashing, aux fausses nouvelles, la communication est plus que jamais de mise. « Le concept Balade à la Ferme doit se développer dans des actions innovantes qui recréeront du lien entre les agriculteurs et le grand public. »
Un réseau réorganisé
Dans une vision plus large, Cédric Tranquard parle du projet stratégique national dans lequel s'incrivent les orientations. « Il fera l'objet d'un contrat signé avec l'Etat, pérennisant ainsi notre ressource fiscale ». Cela signifie une réorganisation du réseau pour « trouver le bon équilibre entre la proximité et le besoin de mutualisation pour conserver nos compétences sur le territoire. » Un rapprochement a déjà débuté voilà bientôt 6 ans avec les Deux-Sèvres, et doit « trouver un nouvel élan cette année ». Reste maintenant à attendre qu'il soit intégrer dans le Code rural, permettant ainsi « de rapprocher nos moyens opérationnels, tout en maintenant des entités politiques territoriales ».Beaucoup de travail donc sur les prochaines années pour Cédric Tranquard, mais il sait qu'il peut compter sur toute son équipe « pour l'accompagner sur tous les projets qui se présenteront, cette année et les suivantes », le tout dans un esprit collectif et participatif.