Certification environnementale: la HVE doit rester «un segment de marché» (FNSEA)
«Pour permettre d’aller chercher de la valeur ajoutée, il faut que la HVE reste un segment de marché », estime Hervé Lapie, secrétaire adjoint de la FNSEA en charge de la certification environnementale a l’occasion des Rencontres de la HVE à Paris le 18 novembre.
Pourtant, des questions sur l’ampleur à moyen terme de la HVE commencent à se poser, alors que le nombre d’exploitations certifiées HVE a été multiplié par 13 entre 2019 et 2021, en passant de 1500 à 19 000 selon les chiffres du ministère de l’Agriculture.
Et comme la HVE est devenue un critère d’accès au deuxième niveau des éco-régimes de la future Pac, «beaucoup de monde risque encore d’aller vers la certification, qui pourrait devenir le nouveau standard», prévient Alessandra Kirsch, directrice des études chez Agriculture & stratégies.
«La place de la HVE pourrait aussi évoluer dans la Pac. On peut imaginer que dans cinq ou dix ans, elle devienne l’un des critères d’accès», prévoit même Hervé Lapie.
La révision en cours de la HVE pourrait cependant refroidir les enthousiasmes.
Alors que les résultats de l’audit menés par le ministère sont attendus pour le premier semestre 2022, des discussions seraient déjà en cours au sein de la commission nationale de la certification environnementale (CNCE) pour renforcer les exigences sur les engrais ou les produits phytosanitaires. Avec pour but, selon le ministère, d’appliquer le nouveau cahier des charges avec la nouvelle Pac en 2023.