Économie
Chambres consulaires : des enjeux communs
La Chambre des métiers et de l'artisanat, la Chambre de commerce et d'industrie et la Chambre d'agriculture de Charente-Maritime ont tenu leur conférence de presse de rentrée le 15 septembre dernier.
La Chambre des métiers et de l'artisanat, la Chambre de commerce et d'industrie et la Chambre d'agriculture de Charente-Maritime ont tenu leur conférence de presse de rentrée le 15 septembre dernier.
La Chambre des métiers et de l’artisanat, la Chambre de commerce et d’industrie et la Chambre d’agriculture ont des points communs. Un aperçu a été donné lors de la conférence de presse de rentrée, jeudi 15 septembre, avec les trois présidents respectifs, Sylvie Martin, Thierry Hautier et Cédric Tranquard, que ce soit sur la transmission d’entreprises, le foncier, l’inflation et ses conséquences ou bien les relations humaines.
La transmission des entreprises est un enjeu majeur. L’anticipation doit être de mise. « 25 % des chefs d’entreprises ont plus de 50 ans. Il faut sensibiliser les porteurs de projets, accompagner les créations et les transmissions. Une reprise offre un gage de sécurité », lance la présidente de la CMA. « Avoir des artisans dans les villages est important, en ayant conscience que l’artisan d’aujourd’hui n’est pas l’artisan de demain. » La CMA travaille sur l’intelligence artificielle afin d’apporter des réponses. De son côté, Thierry Hautier estime que la CCI est « armée ». Mais la transmission reste secrète afin de ne pas casser le marché, ne pas perdre en notoriété. En agriculture, Cédric Tranquard parle des aides qui existent lors de la transmission, du foncier qui est « le premier outil de production ». Tout comme les exploitants pour les terres, les artisans recherchent des locaux, avec en ligne de mire la préparation de leur retraite. « Ils ne doivent pas être des oubliés. Il n’y a pas que les start-up ! » fustige Sylvie Martin. Avec zéro artificialisation des terres à partir de 2050, le foncier va devenir une denrée rare. Les friches pourraient être un début de réponse. Un état des lieux est en cours. Thierry Hautier estime que le monde économique devrait être « considéré et intégré » lors des PLU et des SCOT.
La crainte de l’effet ciseau
Les trois présidents sont unanimes sur la situation actuelle avec l’inflation. Les artisans ont du mal à répercuter les prix, ils réduisent leurs marchés, « avec in fine, une baisse de leur marge et donc une baisse de leur trésorerie. » La CMA accompagne aussi pour plus de sobriété énergétique. « ll faut s’attendre à ne pas trouver du pain chaud à toute heure de la journée ! » lance Sylvie Martin. Inquiétude aussi pour le secteur agricole : « nous arrivons à un effet ciseau », prévient Cédric Tranquard. La campagne de distillation pour les viticulteurs semble devenir compliquée avec la hausse de l’énergie. Difficile aussi pour les maraîchers et leurs serres. Il s’interroge sur le panier de la ménagère. Pour Thierry Hautier, la spéculation a des répercussions. Il est dubitatif sur le manque de certains produits : « l’Ukraine n’est pas responsable de tout. »
Les trois chambres se rejoignent aussi sur « un manque criant de main-d’œuvre ». Le Covid, le manque de logement, donner du sens à son travail, sont autant d’explications. À la CMA, Sylvie Martin indique que le nombre de personnes en reconversion ne cesse d’augmenter : « Elles représentent 10 % des effectifs depuis trois. Là, nous sommes déjà à 7 %. »