Chambres consulaires : Une «dream team» pour jouer collectif
Quatre. Tous ensemble à Saintes, pour dessiner les contours de l’année 2018 et formuler les vœux de dynamique inter-consulaire.
C’était une première : rassembler en un seul lieu les quatre présidents des quatre chambres consulaires (CCI, Métiers et agriculture) pour présenter les vœux. Dans le principe, les forces économiques du département étaient là, via leurs représentants. L’occasion de montrer qu’ensemble les chambres consulaires travaillaient, créant des «synergies.» Premier lien le territoire. Montrer ou tenter de démontrer qu’une marche conjointe était possible, que l’économie peut aller de pair en brandissant haut et fort l’étendard Charente-Maritime. A l’instar de la Vendée. C’est en mettant en avant la notion de territoire qu’Hervé Fauchet (président de la Cci de Rochefort et Saintonge), Yann Rivière (président de la Chambre de métiers 17), Luc Servant ( président de la Chambre d’agriculture 17) et Thierry Hautier (président de la CCI de la Rochelle) veulent démontrer le travail commun des quatre entités consulaires, «face à l’aspirateur bordelais.» Selon Thierry Hautier, «les entreprises du département veulent vivre sur leur territoire» : «nous devons avoir un esprit de solidarité territoriale et tiré ainsi l’économie vers le haut dans le département. S’il annonçait la création d’un syndicat mixte entre collectivités locales et CCI pour l’aéroport de La Rochelle-Laleu, il acquiesçait au calendrier donné par Hervé Fauchet sur la «fusion» programmée des deux CCI Charentaises maritimes pour la fin du mandat actuel. Ils souhaitent tous gommer «la fracture territoriale.» Ainsi Yann Rivière précisait que la Chambre de métiers serait hébergée dans les bureaux saintais de… la CCI pour le CFE : «nous devons refaire venir les artisans et les commerçants dans les centres-bourgs.» Selon Luc Servant, «l’activité du monde agricole est assise sur les territoires. Surtout si les nouvelles technologies suivent.» Prenant exemple sur la réussite du Stade rochelais, où le joueur vient en troisième rang après le stade, l’équipe, les quatre présidents imaginent que le collectif «permet de s’en sortir mieux.» Une solidarité «capitale» qui passe par des débats internes aux chambres transversaux. Une reconnaissance «identitaire», charentaise maritime, qui sied à Luc Servant qui voit poindre des attentes de consommation de proximité, boosté par le tourisme : «il faut conforter le lien entre produit et territoire. Et jouer collectif nous permettra de trouver des dynamiques dans le potentiel touristique notamment, mais aussi dans l’industrie agro-alimentaire.»
Ils viennent de mettre aussi un conseil commun pour l’international. Ils parlent aussi d’un rapprochement des services de formation, tant les «frontières» pour les chefs d’entreprises deviennent fluctuantes. Face aux demandes de plus en plus complexes des chefs d’entreprises, la mutualisation des experts consulaires semble une nécessité. Yann Rivière a aussi réaffirmé la «bonne voie» du chantier du nouveau campus des métiers de Lagord qui devrait ouvrir pour la rentrée prochaine de septembre. Les quatre présidents se prononçaient également sur une mise en commun des formations initiales et continues.