Chasse : la FDC 17 attaque la fondation Bardot en justice
La fédération départementale dénonce la campagne publicitaire « anti-chasseur » affichée ces derniers jours dans le département. Le député Didier Quentin et le sénateur Mickaël Vallet ont également réagi.
C'est une campagne publicitaire qui ne passe pas inaperçue, depuis quelques jours ! Sur des panneaux publicitaires, on lit « Chasseurs, sauvez des vies, restez chez vous » en précisant « 141 accidents dont 11 mortels, 30 millions d'animaux abattus », des chiffres de la saion 2019-2000 de l'OFB, office français de la biodiversité. 1500 panneaux seront visibles sur l'ensemble du territoire. La Charente-Maritime n'y échappe pas. À Royan, on peut déjà la voir. Rochefort, Saintes, La Rochelle et d'autres communes « plus rurales » emboîteront le pas.
À la Fédération des Chasseurs du département (FDC17), la réaction ne s'est pas faite attendre. Elle a saisi dès le 1er avril, la justice « pour voir nos libertés respectées et ces agressions gratuites et fallacieuses lourdement condamnées » indique Christophe Bouyer, son président, dans un communiqué. Le député royannais, Didier Quentin, dans un tweet du 3 avril, dit « comprendre la plainte déposée ».
Le président de la FDC17 estime que cette campagne « anti-chasseur pourrait inciter à la haine et à la discrimination ». Il poursuit : « la banalisation des actes et déclarations anti-chasse appelle de notre part, une action forte et déterminante pour préserver nos valeurs. Cette discrimination concerne aujourd'hui les chasseurs. Mais demain ? » Christophe Bouyer s'interroge sur les subventions publiques dont bénéficie cette fondation. Même interrogation du sénateur Mickaël Vallet, (vice président du groupe d'études Chasse et pêche) qui a tweeté le 31 mars « C'est à ça que sert l'argent public d'une fondation ? À diffuser des insinuations malveillantes sur la chasse ? »
À la FDC17, on se questionne aussi sur les chiffres donnés, qui sont « sortis de leur contexte ».
Ce qui ne passe pas aussi au sein de la FDC 17, c'est la codification de cette publicité, avec une charte graphique rappelant celle du Gouvernement avec la Covid-19 : « Nous sommes comparés à un virus mortel ». « Les chasseurs sont présentés comme des assassins. Les accidents de chasse représentent 0,00001 % de nos pratiques, et que nous comptabilisons en moyenne un mort non chasseur par an, certes toujours un de trop ! On constate donc que la mort accidentelle peut nous frapper chaque jour des millions de fois plus dans d'autres activités qu'à travers un accident de chasse. » Christophe Bouyer rappelle également que la chasse est nécessaire à l'équilibre des écosystèmes ruraux dont elle est « consubstancielle ». Même constat aussi du sénateur, qui indique dans un communiqué, que « sans les chasseurs, nos espaces naturels perdraient le bénéfice de milliers d'heures de bénévolat consacrées à leur entretien. Sans les chasseurs la prolifération de certaines espèces entraînerait un préjudice lourd sur les cultures et sur la sécurité de nos routes. »
Le président de la FDC17 indique également que « dès à présent, il est impératif de signaler aux maires concernés la présence de cette campagne de communication sur leur commune, afin de les mettre en situation d'exercer leurs devoirs à l'égard de ces affiches diffamatoires. Le choix de poser ces panneaux à la sortie des villes ne peut être un hasard, il est évident que ces semeurs de zizanie ont pour but de retourner les citadins contre les ruraux qu'ils méconnaissent, ce que nous déplorons ». Une tension que ne veut pas le député royannais, qui « souhaite l'apaisement des esprits et le retour à un dialogue fructueux entre les différents défenseurs de la nature et de la biodiversité ».