Chiens de troupeaux: deux mois de sursis requis contre un éleveur à Gap
Le procureur du tribunal de Gap aurait requis deux mois de prison avec sursis et plusieurs amendes de quelques centaines d’euros contre un éleveur ovin lors d'une audience du 20 septembre, d'après la FNO (éleveurs ovins, FNSEA). Les chiens de protection de l’éleveur avaient attaqué quatre personnes au cours de l’été 2020, dont une femme forcée à cinq jours d’incapacité totale de travail (ITT).
«Dans les Hautes-Alpes, cette décision serait une première. Nous comprenons les pénalités, mais il serait insupportable que l’éleveur soit condamné à du sursis», souligne Lionel Horcière, co-président de la FDO 05 (Fédération départementale ovine). Car le sursis, explique-t-il, pourrait entraîner de la prison ferme dans le cas d’une éventuelle seconde procédure contre le même éleveur. En soutien à leur collègue, les agriculteurs du département ont déposé devant le tribunal une douzaine de brebis tuées la nuit précédente par le loup.
À la sortie de l’audience, la chambre et les syndicats ont également rencontré les services de l’Etat. «Pour éviter les problèmes, près de la moitié des éleveurs de la région ne possèdent pas des chiens de protection. Comme moi, ils regroupent leurs troupeaux dans les parcs la nuit», explique Lionel Horcière. Décision du tribunal attendue le 18 octobre.