Christian Daniau : « Replacer l'acte de production en priorité »
La campagne des moissons a été proche de la catastrophe avec des rendements très faibles. Par la voix de son président, la Chambre d’agriculture tire la sonnette d’alarme. Malgré l’annonce d’un plan de relance, les exploitations agricoles vont avoir le plus grand mal à investir et à se diversifier.
Des rendements en forte baisse, des prix qui ne décollent pas, la trésorerie des exploitations agricoles qui fond comme neige au soleil… Les sujets d’inquiétude ne manquent pas pour les agriculteurs. Une situation délétère qui ne fait que s’accélérer. « La sécheresse de 2019 avait occasionné une baisse importante des surfaces en colza. Ensuite, nous avons eu l'hiver le plus pluvieux depuis cinquante ans. Les pluies ont débuté dès le 25 octobre et ont compromis les semis de blé. L'excès d'eau a pénalisé les agriculteurs qui avaient réalisé leurs semis sur des terrains difficiles. Et il y a tous les semis qui n'ont pas pu être réalisés avec la pluie qui tombait presque tous les jours. Nous avons eu quelques petits créneaux pour semer début décembre ou en janvier. Quelques parcelles ont réussi à s'en sortir mais globalement les résultats ont été décevants. Ce n'est même pas surprenant. À ces mauvaises conditions lors des semis, il faut ajouter la sécheresse du mois d'avril puis celle du mois de mai. Elles ont compromis tous les espoirs qu'on avait sur des plantes déjà fatiguées. »
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