Colza : 2,5 M € de plus pour la recherche d’alternatives au phosmet
Julien Denormandie a annoncé le 24 novembre une enveloppe additionnelle de 2,5 M € pour «accélérer les recherches de solutions» alternatives à l’insecticide phosmet, utilisé notamment pour la culture du colza.
«Dès 2022, l’Etat mettra 2,5 M€ de plus pour financer et accélérer les alternatives au phosmet», a-t-il déclaré lors des Rencontres Oléopro. Le retrait de cet insecticide doit être examiné par l’UE en décembre ou janvier.
Anticipant l'interdiction, la filière oléoprotéagineuse investit «près de 8 M € par an – à travers les fonds interprofessionnels, financés à plus de 95 % par les agriculteurs – pour la recherche agronomique», a rappelé le président de la Fop Arnaud Rousseau (producteurs, FNSEA).
«Dans le même temps, les fonds du Casdar fléchés sur la filière ne sont que d’environ 1,3 M € par an, alors que les besoins se situent entre 4 et 5 M €», d’après lui. Cela fait peser «un risque majeur de diminution de la sole de colza», a alerté Arnaud Rousseau, le chiffrage de la filière étant de -30%.
«Nous voulons conserver l’usage du phosmet à l’automne 2022 et travailler à obtenir des dérogations pour l’utilisation du cyantraniliprole, certes moins efficace, comme c’est le cas dans d’autres Etats membres», a-t-il ajouté.