Vie des entreprises
Concilier impératifs économiques et environnementaux
Vie des entreprises
La société des Carrières Roy produit le plus important tonnage de granulats (sables et graviers) du département. Avec le souci de préserver, autant que faire se peut, la nature et le voisinage.

La carrière de La Noubleau où est installé le siège des carrières Roy.
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Droits réservés Société des Carrières Roy
Les Deux-Sèvres se trouvent sur le seuil du Poitou, autrement dit à la jonction du Massif armoricain et du Massif central. Une particularité géologique qui vaut aux habitants d’être assis sur des roches éruptives extrêmement dures. À Saint-Varent près de Thouars, le précieux gisement se trouve tout proche, à seulement 10 mètres sous terre. C’est là, au lieu-dit La Noubleau, qu’est installé le siège des Carrières Roy. L’entreprise, leader de son secteur dans les Deux-Sèvres, produit 4 millions de tonnes de granulats par an, soit les deux cinquièmes de la production départementale. « Nous réalisons un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros et employons 130 personnes, précise Dominique Laureau, directeur de la société. Nous produisons principalement des diorites et des granites, sur deux sites, l’un de 200 hectares, l’autre de 300 hectares. »
Travaux publics et LGV
Une partie de la production est acheminée vers des usines à enrobés, essentiellement en Picardie et en régions parisienne, Centre et Aquitaine, tandis que l’autre partie, celle du site de La Gouraudière, est utilisée pour le ballast des voies ferrées de trains à grande vitesse. La carrière est l’une des dix autorisées en France à fournir ce type de chantier. Bien entendu la perspective de la LGV Poitiers-Limoges est intéressante : « On discute fort depuis six mois voire un an, pour obtenir le marché. Ça avance », confie Dominique Laureau.
Le pari est de taille pour la société puisque le marché pourrait représenter plus d’un tiers du chiffre d’affaires du site de La Gouraudière, et ce pendant trois ans. Sur place tout le monde est déjà dans les starting-blocks. « On a anticipé les besoins en augmentant notre production au mois d’octobre dernier, explique le chef d’entreprise. On est actuellement à 95% de nos capacités de production. »
Préserver le voisinage
Casser des pierres, forcément, ça fait du bruit et de la poussière. Sans parler des allers et venues des poids lourds qui évacuent la marchandise. La société se distingue pourtant par sa volonté de diminuer son impact environnemental et dans ce domaine, elle n’a rien à envier à ses concurrentes : elle détient la certification ISO140001 depuis 2004. « Il a fallu faire évoluer les habitudes en prenant notamment en compte l’avis des riverains, nous organisons d’ailleurs une concertation annuelle avec nos voisins. D’autre part, l’un de nos deux sites ne fonctionne pas la nuit pour préserver le voisinage, très proche. Enfin, nous sommes membres de l’association départementale L’homme et la Pierre qui valorise le patrimoine et le savoir-faire de notre secteur. L’an dernier nous avons même accueilli 400 personnes à un concert, au fond de la carrière de La Gouraudière. C’est une démarche citoyenne qui nous tient à cœur également. »
Quant aux relations avec les agriculteurs, « elles sont plutôt satisfaisantes puisque nous avons des accords d’irrigation avec certains d’entre eux. Quand il pleut dans la carrière l’eau est évacuée dans un bassin de 2 millions de mètres cubes, explique Dominique Laureau. Cette eau nous sert à faire tomber la poussière engendrée par la production. Depuis une petite vingtaine d’années les exploitants des alentours ont installé eux aussi des pompes dans ce lac. Ils irriguent leurs parcelles avec ce qui contribue à réguler le niveau de l’eau ».
S’intégrer à un environnement naturel et social n’est cependant pas une fin en soi, « l’objectif étant avant tout de satisfaire le client, conclut le chef d’entreprise. C’est l’objet de l’autre certification que nous avons obtenue, la certification ISO9001 ».
Travaux publics et LGV
Une partie de la production est acheminée vers des usines à enrobés, essentiellement en Picardie et en régions parisienne, Centre et Aquitaine, tandis que l’autre partie, celle du site de La Gouraudière, est utilisée pour le ballast des voies ferrées de trains à grande vitesse. La carrière est l’une des dix autorisées en France à fournir ce type de chantier. Bien entendu la perspective de la LGV Poitiers-Limoges est intéressante : « On discute fort depuis six mois voire un an, pour obtenir le marché. Ça avance », confie Dominique Laureau.
Le pari est de taille pour la société puisque le marché pourrait représenter plus d’un tiers du chiffre d’affaires du site de La Gouraudière, et ce pendant trois ans. Sur place tout le monde est déjà dans les starting-blocks. « On a anticipé les besoins en augmentant notre production au mois d’octobre dernier, explique le chef d’entreprise. On est actuellement à 95% de nos capacités de production. »
Préserver le voisinage
Casser des pierres, forcément, ça fait du bruit et de la poussière. Sans parler des allers et venues des poids lourds qui évacuent la marchandise. La société se distingue pourtant par sa volonté de diminuer son impact environnemental et dans ce domaine, elle n’a rien à envier à ses concurrentes : elle détient la certification ISO140001 depuis 2004. « Il a fallu faire évoluer les habitudes en prenant notamment en compte l’avis des riverains, nous organisons d’ailleurs une concertation annuelle avec nos voisins. D’autre part, l’un de nos deux sites ne fonctionne pas la nuit pour préserver le voisinage, très proche. Enfin, nous sommes membres de l’association départementale L’homme et la Pierre qui valorise le patrimoine et le savoir-faire de notre secteur. L’an dernier nous avons même accueilli 400 personnes à un concert, au fond de la carrière de La Gouraudière. C’est une démarche citoyenne qui nous tient à cœur également. »
Quant aux relations avec les agriculteurs, « elles sont plutôt satisfaisantes puisque nous avons des accords d’irrigation avec certains d’entre eux. Quand il pleut dans la carrière l’eau est évacuée dans un bassin de 2 millions de mètres cubes, explique Dominique Laureau. Cette eau nous sert à faire tomber la poussière engendrée par la production. Depuis une petite vingtaine d’années les exploitants des alentours ont installé eux aussi des pompes dans ce lac. Ils irriguent leurs parcelles avec ce qui contribue à réguler le niveau de l’eau ».
S’intégrer à un environnement naturel et social n’est cependant pas une fin en soi, « l’objectif étant avant tout de satisfaire le client, conclut le chef d’entreprise. C’est l’objet de l’autre certification que nous avons obtenue, la certification ISO9001 ».