Concours bovins de Tonnay-Boutonne : un bon bilan pour les acheteurs et les vendeurs
La vingtième édition du concours bovins de Tonnay-Boutonne s’est déroulée le 15 mars à huis clos. Mais l’absence de public n’a pas empêché une présentation de qualité et de nombreuses ventes conclues.
C’est une vingtième édition bien particulière qui s’est tenue, lundi 15 mars, pour le concours bovins de Tonnay-Boutonne. Le rendez-vous, apprécié des éleveurs mais aussi par une foule nombreuse, qui avait l’habitude de se retrouver lors du grand repas de midi, s’est cette fois-ci déroulé à huis clos, contexte sanitaire oblige. Un crève-cœur pour les hôtes de l’événement, comme en témoigne le directeur de la coopérative de Tonnay-Boutonne, Olivier Melin, pour qui « les vingt ans auraient dû être célébrés comme il se doit... » À cette absence de festivités s’est ajoutée celle de plusieurs partenaires. Mais cette solution aura au moins permis au rendez-vous de se tenir, alors qu’il avait été annulé l’an dernier quelques jours avant l’échéance. « Il n’y avait que les acheteurs et les vendeurs, mais l’ambiance était bonne », témoigne l’organisateur, Freddy Vinet.
Tous les animaux ont été vendus
Le concours a bien connu une baisse de fréquentation de la part des éleveurs. « Certaines personnes étaient méfiantes vis-à-vis du virus », indique Freddy Vinet. Mais il s’agit selon lui d’une tendance nationale, observée dans de nombreux événements du genre. Les animaux étaient également moins nombreux, en raison d’un marché plus restreint cette année. « Mais la présentation était homogène et de qualité, comme d’habitude », assure Olivier Melin. Au final, « les animaux ont tous été vendus », conclut Freddy Vinet.Un bon résultat donc pour cette édition qui aura aussi été la première sans l’un des membres phares de l’événement, Joël Dulphy, décédé en décembre dernier. « C’était la voix du concours, tout au long de la journée », rappelle Olivier Melin. « Il a contribué à ce qu’est le concours depuis vingt ans. »
« C’est quand même une fierté »
Pour Jérôme Rolland, recevoir la médaille d’or pour une de ses vaches, « c’est quand même une fierté ». L’éleveur, installé à La Vallée, avait amené au concours trois blondes d’Aquitaine et une Partenaise ; c’est cette dernière qui a reçu la plus haute distinction. La préparation a pris du temps pour cette vache qui, comme toutes les autres qu’il élève, est née sur l’exploitation. Elle a été vendue à deux de ses acheteurs habituels, Joris Perdriaux, boucher sur le marché de Chéray à St-Georges-d’Oléron (« Ça fait trois ans que je travaille avec lui, il ne prend que des bêtes de chez moi ») et la boucherie Crys, de Beurlay. Joris Perdriaux lui a également acheté ses trois blondes d’Aquitaine.
Cette édition, « c’était un petit concours, avec peu d’animaux », commente-t-il « mais vu la conjoncture on s’en doutait un peu. Jusqu’au dernier moment, on n’était pas sûrs que le concours ait lieu. » Il tient surtout à remercier les acheteurs, « qui ont joué le jeu » en répondant présent pour l’événement. « En espérant que ça aille mieux l’année prochaine... »