Contexte sanitaire
Confinement des humains et des volailles : la double peine
En 2020, les éleveurs avicoles ont dû faire face, comme tout le monde, à la pandémie de Covid-19, mais aussi à un retour de l’influenza aviaire. Selon les élevages, les impacts financiers et d’organisation de travail ont été plus ou moins grands.
En 2020, les éleveurs avicoles ont dû faire face, comme tout le monde, à la pandémie de Covid-19, mais aussi à un retour de l’influenza aviaire. Selon les élevages, les impacts financiers et d’organisation de travail ont été plus ou moins grands.
Vingt semaines de vide sanitaire, voilà comment s’est traduite la pandémie de Covid-19 sur l’exploitation de Bruno Malinge, qui élève 35 000 canards prêts à gaver à Beaulieu-sous-Bressuire. La fermeture de la RHD a fait mal, les débouchés se réduisent, quand le manque à gagner, lui, explose. « Je n’ai fait qu’un lot de mulards et un de dindes/dindons sur l’année, contre 3,5 de mulards en 2019 », décrit-il. Mais comme le canard est vraiment son truc, et qu’il ne voit pas de solution venir de son groupement qui ne suit pas en appro de volailles, Bruno décide d’entamer une conversion en bio avec Bodin, qui aboutit en janvier 2021, avec deux premiers lots de 2 600 canards sur paille, un peu de poulet bio (et du dindon conventionnel) : « C’est 4-5 ans d’emprunts, mais une meilleure valorisation de ma production ».