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SIA 2014
Coup de cœur d’un éleveur de parthenaises pour la race bazadaise

Ils sont convaincus par la pertinence économique de la parthenaise. Pourtant, Christine et Alain Giraud ont eu le coup de cœur pour deux autres races. Notamment la bazadaise dont Gabriel, mâle de l’exploitation, sera présenté lors du Salon de l’agriculture.

De part et d’autre, les deux fils d’Alain et Christine Giraud (au centre). Sonny présente Gabriel, le mâle bazadais, et Guillaume tient aux licols Friandise, la parthenaise et sa fille Indiana.
De part et d’autre, les deux fils d’Alain et Christine Giraud (au centre). Sonny présente Gabriel, le mâle bazadais, et Guillaume tient aux licols Friandise, la parthenaise et sa fille Indiana.
© G. R.

«Souvent Guillaume nous dit : ça a bonne mine ce troupeau avec plusieurs races. » Échange de regards complices. Christine et Alain Giraud sourient. Ces passionnés d’élevage, convaincus depuis vingt-six ans d’avoir fait les bons choix en construisant le développement économique de leur exploitation sur la race parthenaise, ont succombé aux charmes de  vaches venues d’ailleurs. A Souvigné, dans les champs du Gaec Christ’al, quelques bazadaises côtoient des parthenaises. Violette, la vosgienne, vient aussi parfois brouter l’herbe avec ses congénères. Cette belle à la robe noire relevée d’une ligne blanche sur le dos est le coup de cœur de Christine.
Cette diversité amuse Christine et Alain qui affectent à leurs nombreux séjours parisiens l’origine de leur intérêt pour ces deux races.
« Depuis que l’on va au Salon de l’agriculture,  les réserves des éleveurs de bazadaises et de parthenaises sont toujours l’une à côté de l’autre. Des liens se sont créés. J’aime cette race, certifie Alain. Je me suis souvent dit que j’aimerais bien posséder une bête ou deux. Pour le plaisir. C’est ainsi que pour mes 40 ans, mes enfants m’en ont offert une. »
Dans cette famille de sélectionneurs, seule une bête inscrite pouvait être acquise. Tatiana, acclimatée aux Deux-Sèvres, a fait des petits. De fil en aiguille, un taureau, puis un autre, Gabriel, ont été achetés pour assurer la reproduction. Aujourd’hui, l’exploitation compte sept femelles. Les produits mâles sont vendus à un voisin qui fait du moins d’un an. Les femelles sont engraissées et commercialisées à un boucher de La Mothe-Saint- Héray. « Mon ambition, c’est de me faire plaisir avec une petite dizaine de femelles. Un petit noyau de bazadaises qui nous permettra d’honorer le créneau commercial qui est le nôtre. »
Ces modestes ambitions quant à l’effectif, n’empêche toutefois pas Alain, Christine et Guillaume de travailler avec cette race, en termes de sélection. Comme avec les parthenaises ces passionnés de génétique, gèrent les accouplements dans un objectif de progression. Le travail accompli avec la race locale est chaque année présenté dans les concours où l’élevage a décroché déjà de nombreux premiers prix. Notamment avec Unique, le titre de grande championne à Paris en 2009. Du 22 février au 2 mars, et non sans fierté, le Gaec Christ’al exposera aussi leur mâle bazadais. Dans le même convoi à destination de Paris qui conduira Friandise, la parthenaise de 1040 kilos et Indiana, sa descendance née le 10 octobre, Gabriel, 1140 kilos, prendra place. Sélectionné par l’OS de cette race du sud de la Gironde, il comptera parmi les animaux en présentation pendant la semaine du salon.

Lire également en page 5 d'Agri79

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