Exposition
Coupure pub jusqu’en 2011 au Musée des tumulus
Le Musée des tumulus de Bougon accueille jusqu’au 2 janvier 2011 l’exposition Archéopub ou la survie de l’Antiquité dans les objets publicitaires.
Le latin et le grec n’ont de langues mortes que la dénomination. Elles sont en effet bien vivantes et nous empruntons à ces langues nobles des mots, chaque jour, sans même nous en apercevoir. Une réflexion suscitée par la visite de l’exposition Archéopub au Musée des tumulus de Bougon consacrant la publicité, héritière de l’Egypte, de la Préhistoire, des Gaulois, de la mythologie, des Vikings et de l’Antiquité.
En effet, Volvo (« Je roule »), Clio (« Célébrer, chanter ») et les autres, ces voitures que l’on conduit, découvre au gré des vitrines commerciales ou qui défilent sur nos écrans télé, ont puisé leurs noms dans les langues anciennes. Idem pour les cigarettes Cléopâtre, la crème de beauté Khéops et les boules Quiès qui font référence à l’Egypte. Outre le vocabulaire, on découvre au Musée des tumulus une kyrielle d’objets estampillés de figures ancestrales : Vercingétorix symbolisant la patrie, le Sphynx auréolé de mystère et les dinosaures nous rappelant la Préhistoire.
L’histoire se met-elle donc au service de la publicité ? Certainement. Et réciproquement, la publicité continue de faire vivre ces personnages disparus et ces époques lointaines. Un héritage culturel qui appartient à chacun. « La publicité fait partie de notre histoire, souligne Elaine Lacroix, conservateur du musée. Elle fait appel à notre inconscient et à un savoir collectif, on a tous en tête des images antiques. » Sans oublier que derrière les publicités, qu’elles soient par l’objet, télévisuelles ou par voie d’affichage, il y a la main de designers, d’artistes et de créateurs de talent. Elle a donc bien sa place au musée. Lieu qui permet de l’appréhender d’une autre manière, chacun à son propre niveau de lecture mais au musée, le charme de la publicité fait réfléchir plutôt que consommer.