Crédit Agricole lance "les trophées de la vie locale"
Temps fort démocratique de la banque verte, les AG des caisses locales vont se dérouler bientôt. Le 28 mars prochain à Carat, les quatre caisses locales de Grand-Angoulême organisent les trophées de la vie locale. Une grande première ouverte au grand public.
" C'est le grand rendez-vous fédérateur de notre modèle bancaire qui rassemble sur leurs territoires respectifs de Charente et de Dordogne plusieurs milliers de sociétaires (353 000) représentant nos 450000 clients " explique Benoit Fayol, le président de la caisse régionale Charente-Périgord. " Avec 50 % de parts de marché, nous sommes de loin la plus grosse banque du territoire et nous ne dérogeons pas à notre solde démocratique : 1 homme = 1 voix ".
Le vote des résolutions par les administrateurs se déroule en ligne jusqu'au 4 mars et les rencontres sociétaires se dérouleront entre le 7 et le 29 mars. Un temps est consacré à la rencontre entre le comité de direction de la caisse régionale et les administrateurs de caisse locale, c'est le moment pour les 48 caisses locales de mettre en avant les actions menées auprès des associations qu'elles soutiennent.
Cette année, quatre caisses locales du Grand-Angoulême ont décidé de s'unir pour proposer une grande soirée festive le 28 mars à l'Espace Carat. Une soirée d'envergure ouverte au grand public (sur inscription) organisée en partenariat avec La Charente Libre et qui mettra en avant trois associations (dans le secteur de l'Environnement, de l'Économie et de l'Économie solidaire) distinguées par un jury qui se réunira le 6 mars prochain pour distinguer les meilleurs parmi les 12 candidats retenus sur dossier. Un prix " coup de cœur " sera décerné par le grand public.
Une grande première
Après la remise des prix et un temps " animation " imaginé par les quatre caisses locales, un cocktail réunira les invités. Objectif : accueillir un millier de personnes à Carat. La CCI, Grand-Angoulême et la Ville d'Angoulême sont partenaires de cette " grande première ". " C'est un test que nous faisons cette année, ajoute Benoit Fayol, c'est une belle occasion de montrer que nous animons les territoires à longueur d'année, de montrer aussi au grand public que Crédit Agricole est investi au plus près des territoires. Les AG de caisse locale sont un moment " en famille " qui attestent de notre implication et de notre engagement. Nos 600 administrateurs décident chaque année de distribuer environ 1,5 million d'euros à des associations et des projets de développement, ce n'est pas rien ".
" Je comprends les revendications agricoles "
Il les comprend d'autant qu'il est avant tout un agriculteur, Benoît Fayol, arboriculteur installé en Dordogne à la lisière du Lot et Garonne. " La suradministration, les impasses techniques, les surenchères de normes... les agriculteurs en ont effectivement ras le bol. Au Crédit Agricole, on continue de faire notre métier de premier partenaire du monde agricole. Des crises, on est habitué à en traverser, notre banque a été construite par les agriculteurs et pour les agriculteurs. Notre réseau de conseillers agri est très dense et il mesure bien les problèmes de nos clients. Nous avons déjà des dispositifs en place pour accompagner les agriculteurs en difficultés et nous demandons régulièrement à nos caisses locales de ne tarder à nous alerter s'ils repèrent telle ou telle difficulté sur le terrain ". Pour l'heure, Benoit Fayol et ses troupes ne détectent " pas d'alerte spéciale " contrairement à des crises conjoncturelles comme la vache folle ou la crise du lait. " C'est plus structurel que conjoncturel aujourd'hui, il faut plus un traitement collectif de la crise qu'un traitement individuel. On est en train de perdre notre souveraineté alimentaire et c'est très grave, On sent bien qu'il y a un malaise profond et que tout ça tient à un fil ". Interrogé sur la crise qui frappe la région du cognac, Benoit Fayol rappelle que la banque verte est toujours là " dans les bons comme dans les mauvais moments " mais il ne note pas là encore de messages d'alerte particuliers, estimant qu'il ne s'agit pas cette fois d'une crise profonde car les " épaules sont solides ".
Concernant l'économie nationale et régionale, il rappelle que 2023 a vu une dizaine d'augmentation des taux d'intérêt et que les banques françaises, dont la première d'entre elles, ont joué leur rôle d'amortisseur pour les consommateurs français.
Le président de la caisse régionale Charente-Périgord souligne que la situation dans l'hexagone est plutôt meilleure qu'en Espagne, en Italie ou en Angleterre et il glisse qu'il faut désormais " réapprendre à vivre avec l'idée que l'argent ne vaut pas rien ". Pour Benoit Fayol, " 2024 sera une année compliquée, mais pas de panique. On prête encore aux agriculteurs, aux entreprises et aux particuliers ".