SIA 2010
Dans l’euphorie du salon, les éleveurs rattrapés par la passion
Les terribles conséquences de la crise 2009 pèsent sur le Salon de l’agriculture. Dans les allées, la présence en nombre des visiteurs invite les agriculteurs à parler de l’avenir.
«Tout le monde s’accorde là-dessus. C’est incontestable. 2009 aura été une année de crise sans précédent en agriculture. » Ces mots prononcés au micro par Serge Bonanfant, président de l’OS parthenaise, au terme du concours de la race, posent le constat d’une difficile année. Au cœur du grand ring, à proximité des moutons, lors du goûter d’accueil offert par le conseil général des Deux-Sèvres, dans les allées au « cul des vaches », mardi 2 mars, il n’est pas une discussion qui fasse abstraction des conséquences de la terrible période que l’agriculture « vient » de traverser. Cette crise on la déplore… et très vite, rattrapés par la passion, raison de leur présence sur les concours d’animaux, les éleveurs parlent de technique d’élevage, de génétique. D’avenir. « Investir dans la sélection, c’est travailler à l’amélioration des résultats techniques et donc économiques de l’exploitation », juge Céline Clément jeune éleveur de mouton, mais également Aurélien Jouteau, étudiant en BTS productions animales.
Parler de cette période au passé semble être le souhait de tout le monde. Il faut repartir. Dans les allées du salon, la densité des visiteurs est un élément de plus qui pousse à l’optimisme. « Si nous sommes là, commentait Eric Gautier, président du conseil général à l’occasion de la journée des Deux-Sèvres, c’est pour soutenir les agriculteurs. Le salon de l’agriculture, c’est la vitrine de l’excellence agricole », posait-il en guise d’encouragement à explorer le chemin des productions de qualité, voie d’avenir selon l’élu. Stigmatisant les logiques libérales « à l’origine de la crise actuelle », il appelle les exploitants agricoles à se tourner vers « les besoins de proximité, des modèles de production respectueux de l’environnement ».