De Rouillac à New-York, la cuisine s’exporte
Reconnu pour son vinaigre au pineau des Charentes et ses mets de qualité, l’entreprise Françoise Fleuriet s’est taillé une belle réputation à l’étranger et chez les chefs parisiens.
Un bâtiment discret et typiquement charentais avec une maison d’habitation et une grange attenante. Rien ne laisse présager que dans cette maison de Rouillac sont conçus artisanalement des produits appréciés aux quatre coins du monde par les amateurs de condiments de qualité et des chefs cuisiniers. Cette maison, c’est celle de l’atelier de conserverie Françoise Fleuriet. Le couple qui gère l’établissement s’est fait une petite réputation avec son vinaigre au pineau des Charentes, qu’il utilise dans une grande partie de ses autres préparations. Et c’est d’abord à l’étranger que le terroir charentais sublimé s’est développé.
À l’origine, les produits que propose le couple ne connaissent pas un succès immédiat. La formule est simple et efficace : des légumes du jardin cuisinés sur place, un vinaigre de pineau des Charentes dont la recette est approuvée et perfectionnée régulièrement, beaucoup de temps et de passion pour sortir des produits finis de qualité (vinaigres, soupes, condiment…) qu’ils destinaient à leurs amis. « En Charente, beaucoup de monde a son jardin et il est difficile de pousser les gens à se tourner vers des produits préparés », constate Philippe Fleuriet. Leurs premiers clients seront logiquement les épiceries fines puis de nombreux grands chefs qui craquent pour leurs vinaigres et leurs condiments. L’export représente tout de même le quart de leur activité.