Débat autour de la création du « Très Grand Cognac »
On saura le 17 juillet si l’agglomération du Très Grand Cognac inclut ou non la CDC du Rouillacais. Avec, ou sans ce territoire qui revendique une identité particulière, les élus du Grand Cognac actuel et des autres Communautés de Communes sont convaincus d’un impact sur l’économie et le tourisme.
Michel Gourinchas, aujourd’hui président du Grand Cognac l’a annoncé clairement : « Notre axe majeur de travail sera de développer l’attractivité du territoire pour créer de nouveaux emplois. On a toutes les chances d’y parvenir via l’économie et le tourisme ». Et le président de s’appuyer sur le postulat de base : « Notre lien fédérateur, c’est le cognac. On va avoir des moyens supérieurs à tous ceux dont on dispose aujourd’hui et une force de frappe que l’on n’avait jamais eue jusqu’à présent. » Michel Gourinchas n’élude pas les difficultés possibles de la gouvernance de 80 communes avec un total de 900 conseillers municipaux à réunir, pour faire le point, une fois l’an.Il essaiera, dit-il, de « maintenir une certaine proximité avec une conférence des maires, si possible deux fois par an. Quoiqu’il arrive, on maintiendra les réunions des secrétaires de mairie, que l’on organise déjà avec le Grand Cognac une fois par mois. Il me semble nécessaire de pouvoir associer la population à ce que l’on fait », souligne l’élu.Quant à la proximité des services que craignent de perdre certains maires des communes rurales, le président du Grand Cognac pense qu’il faut la relativiser, d’autant qu’aujourd’hui rien n’est déterminé de façon définitive dans le fonctionnement de la future Communauté d’agglomération et qu’on navigue à vue dans la répartition des compétences.Enfin il estime surévalué le chiffre de 400 salariés pour les personnels communautaires de l’agglomération. « Il y aura des transferts Ville-Communauté qui éviteront les doublons ».« Ce qui est sûr, reprend Michel Gourinchas, c’est que malgré toute la sympathie que j’ai, pour Christian Vignaud le président de la Comunauté de Communes du Rouillacais dont je reconnais la valeur des arguments je souhaite évidemment que le Rouillacais nous rejoigne ». Comme dit plus haut, il rappelle que le cognac, bien présent en Rouillacais est le lien fédérateur de cette prochaine EPCI et fait remarquer : « Le développement économique ne dépendra plus du département, mais de la Grande Région. Une partie du décisionnel nous sera toutefois consenti et à cinq Communautés de Communes, nous ferons, c’est logique, plus de poids qu’à quatre. » Par ailleurs, si le président du Grand Cognac sait que la loi rendrait possible après 2017, des déplacements de communes vers d’autres communautés que leur communauté initiale, il reste plutôt sceptique quant à une redistribution des cartes après les Municipales de 2020. « La stabilité et l’unité favoriseront le développement économique, casser une harmonie peu à peu acquise serait aussi dangereux que stupide », conclut l’élu, désormais détaché de toute politique partisane.
Retrouvez la suite de cet article dans La Vie Charentaise du vendredi 17 juin 2016 (page 14).