Depuis 30 ans, les cultures avancent, les pâtures reculent
Entre 1982 et 2018, les surfaces consacrées aux grandes cultures annuelles ont augmenté de 2,6 millions d’hectares en France, rappelle le ministère de l’agriculture dans une récente note de son service de statistique.
Cette expansion des cultures ne compense pas la disparition de 2,3 millions d’hectares de surfaces toujours en herbe, de 2,1 millions de jachères et de prairies temporaires, de 400 000 ha de vignes et de vergers, et de 200 000 ha de sols agricoles annexes (chemins, cours de ferme).
Si bien qu’en près de quarante ans, les terres agricoles ont perdu 7,7 % de leur surface en France métropolitaine, soit 2,4 millions d’ha, ce qui équivaut à 4,3 % de la superficie totale du territoire métropolitain.
Ces pertes sont « particulièrement lourdes » au début des années 1990, notent les analystes, en lien « pour partie avec la réforme de la Pac en 1992 qui conditionne la distribution des aides au respect du gel d’une partie des terres ».
Depuis 2012, la déprise de terres agricoles suit « un rythme inférieur à sa moyenne de long terme ».