Des agriculteurs convaincus par la faneuse traînée
À Neuvy-Bouin, une grande partie du troupeau de Régis, Patrick et Florian Beaujault passe l’hiver au pâturage avec de l’enrubannage à volonté. Pour la récolte, ils sont notamment équipés d’une faneuse de plus de 10 m qui répond aux exigences de leur terrain.
220 vêlages et beaucoup d’herbe consommée. Pour leur stock, Régis, Patrick et Florian Beaujault misent beaucoup sur la première coupe, récoltée enrubannée. Ils se doivent donc d’être efficaces pour les constituer. Installés à Neuvy-Bouin, ils valorisent une surface de 227 hectares, essentiellement des prairies. Le maïs, qui occupe 20 ha, est irrigué. « Nous sommes sûrs d’avoir de bonnes récoltes », en quantité et en qualité. Mais avec la faible capacité de leurs bâtiments d’élevage, la majeure partie du troupeau, composé de limousines et de parthenaises, séjourne à l’extérieur toute l’année. Or, au pâturage, il est plus simple pour eux d’approvisionner un râtelier avec de l’enrubannage que d’acheminer des rations à base d’ensilage.
Des plages horaires plus étendues
Ainsi, ils produisent plus d’un millier de bottes d’enrubannage sur la centaine d’hectares récoltée au printemps, ce qui implique un bon équipement. « C’est moins justifié pour le foin, en seconde coupe », car les plages horaires où les interventions sont possibles sont plus étendues, mais pour « l’enrubannage, lorsque nous avons une vingtaine d’hectares fauchée, ce qui est l’équivalent d’une journée, nous devons pouvoir la faner en 3 heures », explique Patrick Beaujault, qui est principalement en charge des passages de la faneuse et de l’andaineur lors des chantiers de récolte.
Dix toupies comme sur des roulettes
En 2015, un nouvel engin est arrivé sur la ferme : 10 toupies pour 11 m d’envergure, la Pöttinger hit10/12 t remplace un outil porté de 9 m qui, après sept ans de service, était « un peu fatigué. » Car sur les terres de la Gâtine, où les rochers sont légion, les huit toupies se sont cassé beaucoup de dents et la qualité du travail pâtissait de ces conditions défavorables.
Grâce à l’andaineur à double rotor traîné qu’ils utilisent, « nous avons vu que le système de chariot était plus adapté à la contrainte de nos terrains que le porté », poursuit l’éleveur. Malgré l’inconvénient du prix, lorsqu’ils ont su que des faneuses étaient disponibles avec un tel châssis, « nous ne nous sommes intéressés qu’aux matériels à chariot et à petites toupies, pour la qualité du travail », précise Patrick Beaujault.
Après une campagne à mener l’engin de 11 m, il constate que, comme avec tout matériel de grande largeur, la gestion des obstacles tels que les arbres isolés ou les poteaux est plus ardue.
Plus d'infos dans le dossier Fenaison du journal Agri 79 du 18 mars 2016.