Des coopératives bloquées
Le 13 juin, plusieurs coopératives ont été bloquées par des producteurs de lait suite au mot d’ordre national lancé par la FNPL, Sodiaal, au Mans, Terrena, à Ancenis, Eurial, à Herbignac, et d’autres en Bretagne. Le lait des éleveurs a pu entrer dans les entreprises mais les produits transformés n’ont pas pu en sortir. Certains blocages ont été levés le 13 juin au soir, comme sur le site d’Agrial à Cesson-Sévigné, mais d’autres ont été maintenus encore pour 48 heures comme à Terrena. Les éleveurs demandent notamment une revalorisation d’au moins 35 c par litre sur les mois de juin, juillet et août. « Il y en a ras le bol : des gens qui bossent pour 450 euros par mois, ce n’est pas possible ! », s’est énervé Thierry Roquefeuil, le président de la FNPL. L’organisme estime que « dans les coopératives où la rémunération est globale, les prix payés aux producteurs doivent se regarder en moyenne annuelle et non au mois ».
La FNPL dénonce également la non-application de la loi Sapin 2 au travers d’une action sur Paris. Ses dirigeants ont été reçus par Jacques Mézard le même jour pour une première rencontre. Le ministre « a défendu […] la légitimité de la demande des éleveurs » tout en précisant que « ce n’est pas au ministre de se prononcer sur le niveau de prix adéquat ». Il a annoncé faire appel au médiateur des relations commerciales pour inciter les distributeurs « à tenir compte de l’évolution de la conjoncture dans les négociations en cours, notamment pour les produits sous marque distributeur ».