Maïs
Des maïs ensilage précoces et très hétérogènes en 2011
Précocité des variétés, pluviométries diverses et irrigation aléatoire, réserve utile des sols variée... font que les maïs de l’année 2011 sont bien différents d’une parcelle à l’autre.
Pas facile de récolter au bon stade cette année des maïs très hétérogènes d’une parcelle à l’autre. Les premiers ont été récoltés en ensilage autour du 17 août. « Ce sont des maïs d’indice 300-320 semés début avril parce que les éleveurs avaient peur d’une rupture du stock de fourrage et voulaient récolter autour du 15 voire du 20 août » note Damien Berteau, conseiller à Alicoop ayant suivi les récoltes sur les secteurs d’entre-plaine, de Gâtine et du Thouarsais. « Au 12 août il y avait déjà des maïs à 30 % de matière sèche, il s’agissait de ne pas perdre de temps pour organiser les chantiers d’ensilage. » Une situation pas toujours aisée à gérer et confirmée par des taux de matière sèche très variables d’une parcelle à l’autre. Ainsi pour des récoltes entre le 15 août et le 15 septembre, on observe des taux de 25% à 42 % de MS. « Sur le secteur d’entre plaine et Gâtine, les rendements sont plutôt bons avec des 12 à 14 tonnes de matière sèche par ha pour des parcelles qui ont bénéficié de pluviométries correctes cet été. ». Mais certains secteurs ont dû se contenter de pluies moins abondantes et les rendements sont plus faibles. «Dans le bocage et sur Saint-Varent par exemple on trouve des récoltes à 10 tonnes de matière sèche /ha », a observé le technicien.
Analyser et contrôler les rations
La difficulté de cette année pour les éleveurs était de récolter en dessous des 35 % de matière sèche, l’optimum pour un ensilage réussi, une mission souvent impossible. « On a alors des maïs qui perdent des sucres et qui ont moins d’énergie. Ils se conservent aussi moins bien avec des pertes au silo et des pertes d’appétence et donc moins d’efficacité, notamment en production laitière. » C’est lors de la première quinzaine de septembre que les taux de matière sèche sont effectivement plus importants, de 37 à 42 %. Ils s’accompagnent toutefois d’une proportion de grain élevée même sur des maïs moins développés. Selon Damien Berteau qui n’a pas encore les résultats des valeurs alimentaires des maïs récoltés, mais qui pense que l’on est proche de l’UF pour des ensilages avant la mi-septembre, il faudra être vigilant sur les risques d’acidose et corrigé avec des aliments fibreux. « Si cela ne doit pas poser trop de problème en troupeau allaitant, c’est plus compliqué pour des vaches laitières dont la ration est équilibrée à 30 litres. » Dans tous les cas, le technicien conseille de réaliser une analyse de ces ensilages pour se rassurer et pour prévenir les risques avec une meilleure approche des rations.