Des nez électroniques pour détecter les PCB dans la viande
Dans le cadre du projet Sentinel, lancé en 2020, l’unité Qualité des produits animaux de l’Inrae de Clermont-Ferrand développe des «nez électroniques», sous la forme de machines qui pourront demain détecter l’exposition des animaux à certains contaminants, dont les PCB, grâce aux odeurs dégagées par leur sang. «Des essais préliminaires ont prouvé que l’odeur des animaux ou des viandes exposées à des contaminants peut être reconnue grâce à ces outils», indique l’Inrae dans un communiqué.
Ces travaux sont menés «par analogie avec les recherches sur les analyses des marqueurs volatiles du cancer détectés dans l’haleine des patients», a expliqué Erwan Engel, directeur de recherche au sein de l’unité à l’occasion d’une conférence de presse le 9 novembre. «Si Sentinel atteint son objectif, les autorités sanitaires et les professionnels de la filière viande disposeront d’un outil puissant et rapide», espère l’Inrae. Le projet Sentinel est financé par l’Agence Nationale de la Recherche jusqu’en 2023. Il devrait également faciliter la surveillance des contaminants par les autorités grâce à l’analyse de mélanges d’échantillons, ou permettre de généraliser les contrôles directs par les industriels, grâce à des biosenseurs remplaçant les analyses de laboratoire.