Art & nature
Des pastels de prairies en cadeau
Pour récompenser les participants au concours des pratiques agro-écologiques, la Caro a eu une idée originale : leur offrir un tableau de leur prairie. Pascaline Mitaranga, peintre et illustratrice à Rochefort, a été choisie pour réaliser les pastels à l’huile.
Pour récompenser les participants au concours des pratiques agro-écologiques, la Caro a eu une idée originale : leur offrir un tableau de leur prairie. Pascaline Mitaranga, peintre et illustratrice à Rochefort, a été choisie pour réaliser les pastels à l’huile.
À mi-chemin entre le dessin et la peinture, les pastels gras se mêlent et donnent une impression des plantes par de subtiles nuances de verts. Les prairies du marais de la Boutonne apparaissent sous les doigts de Pascaline Mitaranga, peintre et illustratrice rochefortaise. Pour cette commande de la Caro (Communauté d’agglomération Rochefort Océan), l’artiste est allée sur place pour peindre dans le vif de l’instant : « Je ne peins jamais des paysages à partir de photos. »
« C’est enthousiasmant de peindre en extérieur, avec tous les sens en éveil », témoigne-t-elle.
Ses dessins des prairies seront offerts aux quatre participants au concours des pratiques agroécologiques. Les années précédentes, les éleveurs avaient pour seule récompense le plaisir de participer et la reconnaissance de leur travail. Pour cette édition, la Caro a voulu aller plus loin en leur offrant une vision artistique de leur parcelle sélectionnée pour le concours.
Du regard à la toile
Au mois de juin, l’artiste a dressé son chevalet dans la Vallée de la Boutonne : « J’ai passé plusieurs jours sur place. C’est rare de réussir du premier jet. Trouver le bon point de vue demande déjà du temps. Quand je perçois qu’il y a une belle dynamique, un équilibre dans le dessin, je me dis : ‘‘ça se tient’’. Je ne cherche pas non plus le chef d’œuvre », reconnaît-elle avec simplicité.
Momentanément lassée de l’aquarelle, Pascaline a souhaité passer par le pastel : « C’est comme si j’avais mangé trop d’aquarelle ! J’ai besoin de changer de medium au bout d’un moment », sourit-elle. Son envie était de représenter les parcelles dans une visée impressionniste plutôt que figurative : « Je m’intéresse aux mouvements, j’essaye de capter la lumière. Le but n’est pas de reconnaitre les plantes. Ceux qui connaissent la parcelle peuvent tout de même identifier facilement le lieu. »
La peintre a maintenant hâte de rencontrer les éleveurs pour leur remettre les dessins. « J’ai pu échanger avec deux d’entre eux sur place et leur montrer des pastels. Ils ont eu l’air touché, le tableau semblait être dans leur sensibilité », se satisfait Pascaline, qui comprend par ailleurs que son travail ne correspond pas toujours à la vision des personnes.
Elle-même fille de paysan, Pascaline a gardé un lien fort avec la nature et la campagne. Ce n’était pas sa première collaboration avec des agriculteurs : « J’ai réalisé les dessins pour les étiquettes de la Ferme du Mont d’or, au Thou. Sur chaque paquet de céréales, j’ai dessiné un oiseau différent, emblématique de la faune locale. »
La volonté de vivre de son art
Logo pour un artisan, faire-part de mariages ou encore affiche de concert, ses créations touchent tous les domaines et toutes les matières. La rencontre avec des illustrateurs « qui parlent avec joie et amour » de leur travail l’a conduit dans l’univers de l’album jeunesse. En 2008, elle signe un premier album aux éditions Gautier Languereau, « Les choses cassées d’Octavio ». Son dernier-né, « Babéla », est sorti en 2022 et entraine les jeunes lecteurs dans une immersion aux côtés des baleines bleues.
Retrouvez toutes ses créations sur son site internet www.mitaranga.fr