Chasse
Des populations de gibier réduites par les mauvaises conditions climatiques
Les conditions météorologiques de la saison passée ont fortement réduit les populations de petits gibiers. Mais la discipline des chasseurs en a limité les conséquences sur leur renouvellement.
«De mémoire de chasseur, la campagne qui vient de se terminer est la plus défavorable que nous ayons connue. » Pour le président de la fédération des chasseurs, Guy Guédon, le froid et la pluie ont affecté toutes les espèces de gibier, alors que le printemps avait été favorable à la reproduction. L’écart entre les naissances et la survie des levreaux, - 45 en 2013 contre 65 en 2012 -, est considérable alors que les plans de chasse, dès les années quatre-vingt, avaient rapidement donné des résultats très positifs « que nous ont enviés nos voisins ». Le nombre de prélèvements a été réduit de moitié (12 000, contre 20 000 en 2012).
On a retrouvé cette discipline des chasseurs lors de la saison de chasse qui se termine. Face aux conséquences des intempéries, « les arrêts de chasse » ont été spontanés, pour assurer le renouvellement des espèces qui étaient menacées. « On n’a pas eu à intervenir pour anticiper des fermetures », se félicite Guy Guédon. « Dans deux ou trois ans, le potentiel aura été reconstitué », assure-t-il. Fort heureusement, les populations de bécasses et de pigeons ont été plus nombreuses que les autres années. Et comme tout petit gibier, il est apprécié d’une grande majorité des chasseurs. Ce qui explique pour une bonne part le nombre de renouvellements de permis chaque année dans le département. Au nombre de 13 300 en 2013, la baisse s’élève à 1,95 seulement, alors que dans d’autres départements (Maine-et-Loire, Gironde), la baisse est de 5. « La diminution des populations de petits gibiers pourrait être un accélérateur de la baisse du nombre de permis », assure le président. Malgré cette tendance à la baisse, tous les ans, de nouveaux candidats se présentent à l’examen du permis de chasser. 252 ont été reçus en 2013 contre 214 en 2012. Cette année, le montant des indemnités pour les dégâts de grands gibiers s’élève à 70 000 euros, un nombre en forte baisse par rapport à l’année précédente (110 000 euros), ou 198 000 en 2010-2011. Si bien que conformément aux engagements pris par la fédération, la contribution des chasseurs aux dégâts de grand gibier passera de 11,50 euros à 8 euros.
Deux franchises différentes
De nouvelles normes d’indemnisation des dégâts sont entrées en vigueur au 1er janvier dernier. La franchise qui était la même, quelles que soient les cultures, passera de 76 euros à 230 euros pour les parcelles de grandes cultures, et à 100 euros pour les lots de prairies. Et le taux d’abattement par dossier passera de 5 à 2.
Le lien entre chasseurs et agriculteurs s’inscrit désormais dans la durée. Indépendamment des actions de territoires relatives aux projets de biodiversité et de développement durable, les battues, piégeages et déterrages de nuisibles sont encouragés par la fédération des chasseurs. D’autres actions sont prévues pour limiter les populations de corvidés, avec des formations. Elles s’inscrivent dans une relation de « bons rapports » avec les agriculteurs que veut encourager la fédération des chasseurs. Comme pour les jeunes, l’inscription aux épreuves du permis de chasse est gratuite à partir de cette année pour les agriculteurs. Quarante d’entre eux ont été intéressés.
Journée nature à Soulièvres
La fédération des chasseurs est partenaire de la journée nature, organisée par les élèves de la maison familiale de Saint-Loup-Lamairé, samedi 12 avril.
Départ pour les randonnées pédestres, l’une de 6 km, l’autre de 11 km, de la salle des fêtes de Soulièvres, à 9 heures. Les 13 élèves de bac pro, gestion des milieux naturels et de la faune, qui se préparent aux métiers de l’environnement, seront évalués pour leur animation sur quatre points d’observation pour les randonneurs : flore, chevreuils, reptiles, mammifères.
Ravitaillement avec des produits locaux. Trois euros.