Bovin viande
Des prix à la baisse malgré une offre inférieure à la demande
Dans le cadre des tournées régionales de la FNB, les professionnels des régions du grand ouest ont échangé sur les perspectives de la production de viande bovine, au vu du marché mais aussi des évolutions de la PAC.
Lors de la réunion annuelle régionale de la FNB, vendredi 29 novembre à Nantes, les dossiers de situation de marchés et de la réforme de la PAC ont été débattus avec les responsables professionnels des sections bovines de Bretagne, Pays de la Loire et Poitou-Charentes.
Concernant le marché, la situation des abattages est au plus bas, avec à ce jour une diminution de 7% par rapport à 2012. Cette baisse est liée à la décapitalisation passée des vaches allaitantes conduisant à une offre de broutards réduite. Avec un niveau de consommation en très légère baisse, le marché est dans une situation d’offre inférieure à la demande. Cependant, malgré ce contexte a priori « favorable », les prix sont actuellement à la baisse. En effet, il est constaté une pression à la baisse depuis l’été sur les cours des gros bovins, tant pour les jeunes bovins que pour les animaux maigres. Pour Guy Hermouet, vice-président de la FNB, « les entreprises de l’aval ne jouent pas le jeu, proposant des prix pour l’exportation à la baisse afin d’obtenir les marchés. Les entreprises sont en concurrence, faisant le jeu des pays importateurs ». En réponse à des comportements opportunistes, la filière mène un travail de structuration des marchés à l’export. La production française n’est pas compétitive face au Brésil ou à l’Inde, c’est pourquoi l’objectif est bien de valoriser les démarches Races à viandes avec des prix à la clef. L’augmentation des importations, notamment en restauration collective, contribue également à des baisses de prix. Les cours actuels conduisent à des coûts de production supérieurs aux prix de vente, situation intenable pour les producteurs. Toutefois, dès cette semaine, la baisse des cours est enrayée en jeunes bovins, et devrait l’être rapidement pour les femelles.
Beaucoup d’interrogation sur l’application de la réforme de la PAC
Le dossier de la PAC avec l’ensemble des éléments en discussion a généré de nombreux échanges. Au vu des incertitudes sur la définition des actifs et du nombre d’animaux éligibles, le montant de la future Pmtva est loin d’être connu. Il reste à définir les éléments suivants :
- quel seuil de vaches primables auquel s’ajoute la prise en compte des races mixtes ?
- quelle prise en compte du pourcentage de génisses ?
- quelle gestion des DPU pour la production veau de boucherie ?