International
Deux nouveaux administrateurs pour l’Afdi 79
L’Afdi 79 (Agriculteurs français et développement international enlever si trop long) souhaite renouveler sa gouvernance pour pérenniser ses actions d’échanges techniques et professionnels avec le Togo.
L’Afdi 79 (Agriculteurs français et développement international enlever si trop long) souhaite renouveler sa gouvernance pour pérenniser ses actions d’échanges techniques et professionnels avec le Togo.
Le renouvellement est à l’ordre du jour à l’Afdi 79 (Agriculteurs français et développement international). L’association, qui œuvre pour la coopération internationale entre professionnels de l’agriculture, a eu la joie d’intégrer deux nouveaux noms à son conseil d’administration, lors de l’assemblée générale du 23 mai, à Pompaire : Benoit Vignaud (agriculteur à Plaine-d’Argenson) et Véronique Pétorin (salariée à la Chambre interdépartementale d'agriculture 17-19).
L’organisation, créée à la fin des années 90, est « vieillissante », selon les mots de son président Michel Guionnet, retraité agricole à Luché-Thouarsais. Il souhaite faire du renouvellement de la gouvernance un axe fort. « Les projets portés par des élus en activité ont plus de résonance auprès des financeurs et sont également plus crédibles sur le terrain », analyse-t-il.
Former à la gestion des groupements
L’Afdi 79 a noué un partenariat au Togo depuis 1993 avec l’UAR-P (Union des agriculteurs de la région des Plateaux). Ce territoire de 17 000 km2 est l’une des cinq régions du longiligne pays de l’ouest africain. En 2022, les échanges entre les deux organisations ont notamment porté sur la gestion des groupements agricoles. L’Afdi a participé au financement de formations de quatre techniciens et de 25 « paysans-relais », sur la question de la mutualisation, pour une centaine de coopératives concernées et 2200 agriculteurs.
Tout comme notre organisation en France, l’UAR-P cherche aussi à impliquer un maximum de jeunes dans sa gouvernance et inciter les jeunes, notamment les femmes dont l’activité agricole permet de faire vivre le foyer, à prendre leurs propres décisions.
L’association a par ailleurs réalisé deux rencontres au Togo : une mission en avril, effectuée par Michel Guionnet et Bernard Métais, membre du conseil d‘administration, pour une reprise de contact physique après la pandémie ; en décembre, un petit groupe a participé à un voyage d’études consacré à la découverte des productions de la région et la structuration des groupements.
En novembre ce sera au tour de deux représentants de l’UAR-P (le secrétaire Essowé N’tawi et le coordinateur Rony Etsé) de venir en Deux-Sèvres pour des échanges techniques et professionnels. Avec la Chambre interdépartementale d'agriculture 17-79, il sera notamment question d’agroécologie, en écho à un vaste programme de reforestation mis en place par le Togo, programme commun à plusieurs pays d’Afrique de l’ouest.
Une région agricole très diversifiée
L’agriculture de la région des Plateaux travaille sur d’autres axes de développement : le développement de la pisciculture ou, récemment, la mise en valeur de terres inondées dites de « bas-fonds » : la création de digues permettra de retenir l’eau pour développer la culture du riz, céréale très consommée pour laquelle le pays est déficitaire. Un des nombreux exemples dans cette « région très arrosée, propice à l’agriculture et avec une grande diversité de produits », selon Michel Guionnet. On y compte peu d’élevages, mais des cultures vivrières (mais, soja, igname, riz, haricots), aussi bien que de « rente » (café, cacao, ananas, ou la noix de cajou en fort développement).
« Tout comme notre organisation en France, l’UAR-P cherche aussi à impliquer un maximum de jeunes dans sa gouvernance. Avec une moyenne d’âge de 50 ans, la tendance est bonne pour inciter les jeunes, notamment les femmes, dont l’activité agricole permet de faire vivre le foyer, à prendre leurs propres décisions ». Avant de souligner : « L’UAR-P compte quatre femmes sur les neuf membres de son conseil d’administration ».