devenir un mâle d’IA : beaucoup de candidats, peu d’élus
De la naissance des boucs à leur mise sur catalogue, quatre ans sont nécessaires à l’organisme de sélection pour conduire une batterie de tests visant à déterminer leur aptitude à la production de semences. Seuls 30 à 40 boucs par an intégreront le catalogue IA.
Dans le cadre des 1 000 accouplements programmés annuellement par Capgènes, chaque mâle né dans l’un des 220 élevages retenus dans le réseau est contrôlé par un technicien référent pour vérifier l’absence de tares raciales (trayon surnuméraire, poils longs, défaut de face) et de défauts de conformations (aplombs, dos). Un prélèvement sanguin sur le jeune mâle et sur la mère est effectué. Ces échantillons permettent de réaliser des contrôles de filiations, des typages pour la caséine alpha S1 ou la résistance à la tremblante ainsi que des analyses garantissant un statut sanitaire en conformité avec les exigences européennes (fièvre Q, chlamydiose, Caev). Demain, une analyse génomique sera réalisée et permettra de disposer d’une évaluation de la valeur génétique du mâle dès cette étape.
Parmi les quelque 500 mâles visités, 200 sont achetés à trois mois par Capgènes pour entrer en quarantaine. Dès leur arrivée, les mâles sont conduits en box individuels. Ce processus obligatoire assure à Capgènes que les jeunes mâles ne sont pas porteurs de problèmes sanitaires non exprimés dans l’élevage d’origine. Les boucs sont suivis individuellement sur leur croissance et leur comportement social vis-à-vis de l’homme. Chaque mois, ils sont inspectés par le vétérinaire sanitaire du centre. Pour pouvoir entrer en centre de production de semences, le mâle doit être indemne de Caev, fièvre Q, paratuberculose, chlamydiose, tuberculose, brucellose, fièvre catarrhale, border disease et Schmallenberg.