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Donner un sens à son exploitation forestière

Faire du bois de chauffage ou du bois d’œuvre, abattre un arbre car son avenir rime avec soucis... Les propriétaires forestiers doivent se poser nombre de questions avant de procéder à des travaux sur leurs parcelles.

Jean-François Rabin tronçonne un merisier : « Il est primordial, pour des raisons de sécurité, de choisir la direction de la chute ».
Jean-François Rabin tronçonne un merisier : « Il est primordial, pour des raisons de sécurité, de choisir la direction de la chute ».
© N.C.

«Quand arrive l’automne, même si les travaux de la forêt n’ont pas à proprement parler de saisonnalité, on commence à penser à la coupe du bois», confie Martial Hommeau sous une pluie de rayons de soleil matinaux. Et l’animateur, du Centre régional de la propriété forestière (Crpf) de poursuivre : « Mais avant tout, la question que tout propriétaire forestier doit se poser est : que vais-je faire de mon bois? Il faut donner un sens à son exploitation ». 
Et ce matin-là, sur une parcelle de 2 hectares de merisiers à Echiré, c’est à un chantier d’éclaircie que se livre Jean-François Rabin, entrepreneur de travaux forestiers (*). « Les propriétaires confondent souvent éclaircie et nettoyage alors que c’est très différent. L’éclaircie, c’est une forme de sylviculture qui ne se voit pas », note-t-il.
Aussi, la première étape de l’éclaircie consiste à marquer les arbres qui ont de l’avenir. Cette phase s’accompagne de son lot de « questions philosophiques» sur la vie ou la mort de l’arbre : est-ce que cet arbre va gagner sa place ?  A-t-on des essences capables de fournir du bois d’œuvre ou du bois de chauffage (**) ? Le choix est difficile. Il faut alors faire appel à sa raison : « Il est par exemple  risqué de conserver un merisier au-delà de ses soixante ans, souligne Martial Hommeau, car souvent la pourriture y fait son lit. » Mais le cœur parfois s’en mêle et malheureusement il est des cas où, pour qu’un bel arbre vive, un autre tout aussi beau est condamné à l’abattage : « Les arbres sont en concurrence, explique Jean-François Rabin. Elle est utile car elle est garante d’arbres bien conformés et d’un peuplement naturel ». Les arbres d’avenir doivent rester dominants. Il faut entre eux une distance de 10 voire 15 mètres.
Une fois le marquage réalisé, la phase d’abattage peut commencer. Place est faite aux arbres d’avenir pour que photosynthèse se fasse. Et Martial Hommeau de qualifier les arbres de « véritables panneaux photovoltaïques naturels ». L’objectif est d’obtenir des arbres avec de grosses têtes dont la bille reste à l’ombre grâce à la présence indispensable d’un sous-bois.
Quant au devenir du bois coupé, lors des premières éclaircies, il servira bien souvent de combustible. « On peut utiliser les branches comme bois de chauffage jusqu’à un minimum de 5 voire 6 centimètres de diamètre», ajoute Martial Hommeau. L’ébranchage permet quant à lui de nourrir le sol grâce à la pourriture des branches générant de l’humus. Dès lors que la plantation aura atteint une trentaine d’années, il sera possible de faire du bois d’œuvre, cela selon les essences et la qualité. «Il faut un arbre gros, sans défaut, avec le moins de nœuds possible, une bille de pied droite et d’une longueur minimale de 6 mètres ».
Enfin dernier conseil « d’hommes des bois » : «Prévoir la sortie du bois en dégageant certaines allées de sa parcelle».


(*) Entreprise Rabin des bois à Celles-sur-Belle. Tél. 05 16 81 65 11 ou 06 03 63 79 63.
(**) Réunion d’information sur le thème «Exploiter et vendre du bois de chauffage : aspects techniques, réglementaires ou fiscaux», jeudi 9 octobre à Lezay. Renseignements : 05 49 52 23 08.

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