Du poisson à la plante, le cercle vertueux de l’aquaponie
Le Potager des Poissons a fait le pari de pratiquer l’aquaponie en circuit fermé. Un choix qui valorise des pratiques vertueuses autant que risquées.
Le Potager des Poissons a fait le pari de pratiquer l’aquaponie en circuit fermé. Un choix qui valorise des pratiques vertueuses autant que risquées.
Des tomates, des courgettes, des poivrons, des légumes de saison, des herbes aromatiques… De loin, à Moulins-sur-Tardoire, le Potager des Poissons ressemble à n’importe quel maraîcher qui produirait sous serre. C’est en se rapprochant qu’on aperçoit le bac des poissons. Des truites jusqu’en 2020, puis des esturgeons mâles depuis. L’originalité du Potager des Poissons est de travailler en circuit fermé.
L’eau de pluie est récupérée pour alimenter le bac des esturgeons. « On complète parfois avec l’eau de la concession quand elle a des éléments intéressants pour notre système. Ça nous permet d’être autonomes et de bien connaître notre eau », explique Benoît Desormeaux.
Un autre élément central : la nourriture des poissons. « C'est un intrant dont nous sommes très dépendants mais qu'on souhaiterait remplacer un jour, par un élevage d'insectes. L'idée serait d'arriver à un cycle insectes, poissons, nutriments, plantes qui soit autonome. Il faut voir l'intégration et le coût. » Le poisson rejette de l'ammoniac qu'une bactérie transforme en nitrites. Ils sont transformés par une deuxième bactérie en nitrates facilement absorbables par les plantes qui s'en nourrissent et rejettent de l'eau propre pour les poissons. « Nous avons isolé les poissons, nous avons un milieu bactériologique où se déroule la transformation et un milieu de consommation avec les végétaux », précise Benoît Desormeaux.
Retrouvez la suite de l'article et notre dossier dans La Vie Charentaise du vendredi 7 janvier 2021, disponible en kiosque et sur abonnement.