Eau : modéliser pour une gestion plus précise
Jean-Jacques Blanchon, le président de l’OUGC Cogest’Eau, parle de la sécheresse et de l’outil de modélisation de la gestion de la ressource qui commence à être mis en place sur le périmètre de l’OUGC dès cette année. Il devrait être pleinement opérationnel en 2018.
Quelles sont les conséquences des pluies qui sont tombées la semaine dernière ?
Ça fait du bien même si elles ont bloqué la moisson. Pour le maïs, même si on a perdu du potentiel, on peut encore faire un bon rendement si on encadre la floraison. Il faudrait être en capacité de faire deux ou trois tours d’eau. Cela dépendra de ce qu’il va se passer. Les cours d’eau vont monter mais ils vont redescendre assez vite. Il reste quand même de l’eau dans les barrages. Pour la Charente, on peut espérer arroser la semaine du 8 au 15 juillet, pendant la floraison mais on reste dans des suppositions.
On fait beaucoup référence à 2003, 2005 ou 2011 pour décrire la sécheresse de cette année. Qu’en pensez-vous ?
C’est assez comparable à 2011, en plus accentué. La canicule a augmenté le phénomène avec une évapotranspiration potentielle (ETP) de 9, voire de 10 pour une journée. Pour un mois de juin, c’est exceptionnel car les canicules arrivent généralement fin juillet ou début août. Après la canicule n’est pas pour rien dans l’arrivée des orages. Parfois, on peut passer un été où il ne fait jamais réellement chaud mais où il ne pleut pas. J’avais jamais moissonné du blé au 22 juin. J’ai du maïs fleuri cette semaine. Normalement, c’est plutôt au 20 ou 25 juillet.
Qu’en est-il de l’outil de modélisation que met en place Cogest’Eau actuellement pour la Charente ?
On met en place cette modélisation pour recueillir tous les éléments, prévoir et ajuster. Il a fallu beaucoup de discussions en amont. On a commencé à en parler à la suite d’une visite qui remonte à deux ou trois ans chez InVivo. Le coût était exorbitant mais on trouvait ça intéressant. J’étais allé observer la modélisation faite par...
...Lire l'interview dans son intégralité en page 3 de l'édition du 6 juillet.