Eau : une situation difficile mais pas encore catastrophique
La sécheresse qui couve depuis des mois en Charente, avec un important déficit hydrique hivernal et printanier, s’est accentuée avec la récente canicule si bien que les coupures d’irrigation se sont multipliées sur différents bassins, dont Charente-Amont. Pourtant, les pluies tant attendues qui sont tombées cette semaine devraient être bénéfiques aux maïs et aux tournesols.
«Au niveau des restrictions d’irrigation, par rapport à une année normale, on se retrouve dans la même situation qu’au 15 août en fin de campagne. On a déjà connu ça en 2003, 2005 ou 2011 », affirme, en début de semaine, Lionel Raspiengeas, le président d’Aquanide 16, le syndicat des irrigants charentais.
Quatre bassins sont déjà en coupure totale (la Tude, la Bonnieure, Charente-Amont et le Clain-Amont) alors que les autres subissent des restrictions importantes.Emmanuel Guionnet, élu de la chambre d’Agriculture en charge de la question de l’eau, peste un peu contre ce principe de précaution qu’il juge excessif et défavorable aux agriculteurs.
« Je trouve dommage qu’il n’y ait pas plus de lâchés de barrage sur Charente-Amont pour soutenir les étiages à cause du principe de précaution. On devrait écouter davantage les agriculteurs. Surtout que les trésoreries sont très tendues et les prix catastrophiques. La profession a fait des efforts en début de campagne en interdisant d’irriguer une semaine pour pouvoir reprendre plus longtemps. On a fait cela pour rien puisqu’ils n’ont pas fait plus de lâchés sur la Charente. Heureusement, la pluie de cette semaine va calmer tout le monde. Cela va donner un coup de pouce aux irrigants et peut-être leur permettre de reprendre l’irrigation, mais surtout c’est bien pour les non-irrigants dont les cultures ont énormément souffert. »
Des pluies au bon moment
Lionel Raspiengeas aussi ne veut pas voir tout en noir. Les pluies tombées cette semaine arrivent au bon moment : « Il peut aussi pleuvoir tout le mois de juillet. C’est inquiétant mais pas catastrophique. Rien n’est encore perdu. Les maïs sont à un stade...
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