Elevage bovin : passage de témoin tout en douceur
Joël Biotteau et son neveu, Florian Biotteau, sont installés ensemble à Mornac sur un cheptel de 120 mères limousines, en naisseur-engraisseur. La réflexion sur l’amélioration des coûts de production est entamée depuis longtemps sur l’exploitation et va se poursuivre avec la constitution d’un nouveau groupe d’éleveurs situés dans l’est Charente.
En 2017, un vent de jeunesse souffle sur l’exploitation de Joël Biotteau à Mornac. Le Gaec des Limousines est né le 1er février avec l’arrivée de son neveu, Florian Biotteau, fils d’un éleveur laitier de Feuillade, tout juste sorti de ses études. « Soit je diminuais fortement le cheptel soit il s’installait maintenant », raconte l’éleveur.
C’est au milieu des années 90 que l’éleveur de 56 ans a commencé à constituer un cheptel allaitant après avoir fait de l’engraissement. Rapidement, avec son cheptel d’une centaine de mères limousines, naisseur-engraisseur, il va intégrer le réseau des fermes de référence sur les coûts de production.
« À l’époque, le conseiller de la chambre d’agriculture, Gérard Boutinet, s’intéressait à ma pratique de vêlage à 2 ans, tout en insémination. Moi, je voulais trouver une analyse technique et économique de l’exploitation que je puisse partager avec des collègues. »
Joël Biotteau a quitté les fermes de référence l’an dernier pour intégrer un nouveau groupe d’une dizaine d’éleveurs situés dans l’est Charente. D’ailleurs, le suivi de ce groupe de réflexion par Florian Biotteau a été l'une des conditions de son installation. « Désormais, cela va être à lui de se poser ces questions. » Le jeune homme en est conscient : « Il faut continuer à se former car l’enseignement scolaire n’est pas assez poussé au niveau technique. » Le cheptel atteint 120 mères, l’objectif est de monter à 130.
Vêlage à 2 ans
Une vingtaine d’années de ferme de référence a permis à Joël Biotteau de bien réfléchir à la problématique des coûts de production. « Sur l’exploitation, on a des charges globales plus élevées que la moyenne du réseau, du fait notamment, qu’il y a des exploitations en simple naisseur. J’ai des charges de mécanisation importantes parce qu’on ne peut pas fonctionner sur des prairies permanentes comme beaucoup d’élevages du Confolentais car sur mes terres de groies séchantes, les prairies ne tiennent pas si on ne les renouvelle pas. Par contre, faire du vêlage précoce et 80 % des génisses de renouvellement...
...Lire en pages 12 et 13 de notre édition du 22 juin.