Elevage : Transmission longue et compliquée à Saint-Christophe
Une transmission d'exploitation, ça se prépare longtemps en amont. Pascal Laurent a entamé les démarches auprès du service transmission-installation de la Chambre d'agriculture. Et même en s'y prenant en avance, ce n'est pas simple.
Il reste encore quelques années à Pascal Laurent pour s'occuper de ses bêtes. L'éleveur ovin de Saint-Christophe a pourtant lancé les opérations pour transmettre son exploitation. Installé depuis 1989, il dispose d'un cheptel de 500 brebis, de races rustiques sur 92 hectares d'un seul tenant. Le tout en fermage. « Il n'y a que le matériel à reprendre. »
Après 32 ans de labeur, la question de la succession s'est posée rapidement. « J'ai envie de transmettre. Mes enfants ne le feront pas. J'ai une fille ingénieur agronome mais dans l'apiculture. Mes deux enfants plus jeunes sont dans d'autres domaines, explique Pascal Laurent. J'ai une passion pour l'élevage ovin mais la situation n'est pas bonne dans la filière... La question du renouvellement générationnelle est finalement peu posée alors qu'elle est extrêmement urgente. D'ici 2026, près de la moitié des éleveurs de moutons auront disparu. En bovins, la situation est similaire. C'est bizarre d'avoir en même temps un champ sociétal qui s'étonne de voir des céréaliers partout et de ne pas avoir de jeunes qui s'installent en élevage. Je le vis mal. Alors l'idée est de transmettre un super outil de production. Tout étant en fermage, ça va faciliter l'accès à un jeune. » Il vante ainsi la qualité de l'exploitation. « Même si je ne suis pas en bio, mon élevage est durable et sociétalement acceptable. Les bêtes sont à l'herbe et on traite très peu. C'est une version clean de l'agriculture. »
Retrouvez la suite de l'article dans La Vie Charentaise du vendredi 18 juin 2021, disponible en kiosque et sur abonnement.