Rurale
Déprise de l'élevage et arrêt des vétérinaires ruraux, le cercle vicieux
Le cabinet Atlantic Vet arrête son activité en élevage, à la demande du vétérinaire Nicolas Fraysse, épuisé par le rythme des gardes. La baisse drastique du nombre d’éleveurs n’a pas arrangé la situation.
Le cabinet Atlantic Vet arrête son activité en élevage, à la demande du vétérinaire Nicolas Fraysse, épuisé par le rythme des gardes. La baisse drastique du nombre d’éleveurs n’a pas arrangé la situation.
Ce n’est pas pour l’argent, ni parce qu’il n’aime plus les vaches, que Nicolas Fraysse arrête la rurale à partir du 1er juillet. Vétérinaire depuis vingt ans à la clinique Atlantic Vet, à Niort, il n’a pas trouvé de vétérinaire mixte pour renforcer l’équipe. « Soit les vétérinaires ne veulent voir que des chiens et chats, soit ils ne veulent voir que des vaches, note-t-il. Les animaux domestiques occupent 90% de notre temps, mais s’il y a des vaches à voir pendant la garde, un collègue exclusivement canin ne peut pas la faire ».
C’est ainsi qu’il se trouve de garde deux à quatre nuits par semaine : « À bientôt cinquante ans, je gère moins bien. La fatigue est plus morale que physique. Ma vie de famille en pâtit ».
Il ne faut pas penser que ça m’amuse. On abandonne des gens qu’on connaît depuis vingt ans."