Installation - transmission
Être aiguillé, pour bien s’installer
Avant de devenir chef d’exploitation le 31 décembre, Guillaume Audurier, éleveur de Blondes d’Aquitaine à Saint Christophe sur Roc, a eu besoin d’y voir plus clair dans son projet de reprise. L’accompagnement d’AS79 l’a aidé dans ses choix stratégiques.
Avant de devenir chef d’exploitation le 31 décembre, Guillaume Audurier, éleveur de Blondes d’Aquitaine à Saint Christophe sur Roc, a eu besoin d’y voir plus clair dans son projet de reprise. L’accompagnement d’AS79 l’a aidé dans ses choix stratégiques.
La vie prend parfois des chemins détournés. Embauché il y a plus de dix ans comme mécanicien agricole à plein temps sur la ferme des Rossard, près de Champdeniers, Guillaume Audurier, 33 ans, est maintenant à la tête de la SCEA de Montplaisir tout nouvellement créée avec son beau-frère Cédric, fils des anciens propriétaires. L’exploitation, sise sur 175 ha de SAU (dont 75 ha de prairies permanentes), accueille un cheptel de 70 mères allaitantes (Blondes d’Aquitaine) et leurs suites, ainsi qu’un atelier d’engraissement de taurillons où 150 animaux par an prennent pension.
Définir l’avenir, pas si simple
La question d’installer Guillaume en tant qu’éleveur s’est posée dès la retraite de M Rossard père, en 2012, renforcée par la perspective de celle de sa femme qui arrivait à grands pas. A l’époque, il y a encore des chèvres sur la ferme et quatre associés. Personne ne s’entend vraiment sur l’avenir et l’ancien mécanicien s’éloigne un temps du projet, pour réfléchir à son avenir professionnel. « Cela a fait comme un électrochoc et les Rossard m’ont rappelé. A partir de là, j’ai entamé un parcours de formation et d’installation : stage 21 heures, plan de professionnalisation personnalisé (PPP), et même un BPREA que je n’ai toutefois pas mené à terme ».
Accompagné dans ses démarches par un organisme comptable, Guillaume est déçu, « évoquant trop de flou dans les rapports ».
« Je me suis alors tourné vers AS79 dont j’avais entendu parler. Ils ont réalisé l’étude de viabilité, le diagnostic d’exploitation et nous ont fait parler tous ensemble pour trouver les bonnes solutions juridiques, y compris avec la banque. Ils ont fait 90% du boulot. Il y a une grande force d’inertie au moment de questionner un système. Clairement, l’action du centre de gestion nous aiguille ».
Accompagner : des maths et de l’humain
Grâce à plusieurs rendez-vous avec AS79, Guillaume et son beau-frère ont décidé de concentrer leur activité sur le troupeau allaitant, pour consolider leur situation alors même qu’ils viennent de perdre l’ICHN et que les récoltes sont moyennes.
Leur objectif est d’améliorer la qualité sur chaque atelier plutôt que de diversifier. Ils s’autorisent toutefois à réfléchir à des pistes comme le photovoltaïque ou la vente directe, mais pour un horizon plus lointain.
« Financièrement, cela commence à s’épurer, commente Sébastien Caulliez, juriste-conseil d’AS79 qui a suivi la création de la SCEA. L’évaluation économique d’une ferme est toujours un moment délicat. Pour les cédants on tire un trait sur une carrière, on met en jeu l’argent et le projet d’une vie. Il faut avoir l’esprit comptable mais aussi faire preuve d’écoute, de dialogue et de pédagogie ».
Jeune agriculteur épanoui, Guillaume souhaite avancer pas à pas sous sa nouvelle casquette. Son parcours à l’installation aura duré deux bonnes années, mais cela valait le coup : « j’étais déjà dans la peau d’un chef d’exploitation, il fallait finaliser le processus ».
Une charte JA79 - AS79 pour l’installation