Interview
« Face au contexte, le spectre de 2012 pourrait resurgir »
Pour Samuel Hérault, responsable de la section caprine Fnsea 79, l’heure est grave. La hausse constante des charges met les éleveurs dans des difficultés telles que des arrêts d’activité sont envisageables. Pour lui les laiteries doivent réagir pour couvrir les coûts de production.
Pour Samuel Hérault, responsable de la section caprine Fnsea 79, l’heure est grave. La hausse constante des charges met les éleveurs dans des difficultés telles que des arrêts d’activité sont envisageables. Pour lui les laiteries doivent réagir pour couvrir les coûts de production.
Quelle est la situation de la filière caprine en ce début de campagne ?
Samuel Hérault : En ce qui concerne la production de lait, les chiffres sont relativement stables avec une année 2021 sur le même niveau que 2020. Le prix de ce lait payé aux producteurs a lui augmenté de 3 % environ, mais cette augmentation est à relativiser car il y a aussi une hausse des taux de matières grasses (MG) et des matières protéiques (MP). Là où le bât blesse, c’est au niveau des charges qui s’envolent depuis mai 2021. L’année se termine à + 9% d’augmentation de l’indice Ipampa ! Le constat est simple : des trésoreries qui se dégradent, des revenus en baisse, et une filière qui se pose des questions sur son avenir.
Il doit y avoir une prise de conscience collective de la filière sur sa fragilité."