Faire de la laine un co-produit et non un sous-produit
La laine a rarement été aussi peu valorisée. Les producteurs vendent à perte une production destinée à l’étranger. Pourtant, des marchés existent en France.
La laine a rarement été aussi peu valorisée. Les producteurs vendent à perte une production destinée à l’étranger. Pourtant, des marchés existent en France.
Actuellement, la grande majorité de la laine produite en France se destine au marché asiatique. En Deux-Sèvres, les quelques acheteurs vendent la production à la Chine et à la Grande-Bretagne. Il n’existe d’ailleurs pas d’espace de stockage sur le département. Avec le ralentissement des exportations depuis plus d’un an, le prix de vente s’en ressent durement sur les producteurs. « On est à des niveaux ubuesques, regrette Philippe Martinot, éleveur de 700 brebis à Coulonges-Thouarsais. Je vends ma laine 20 centimes le kilo. En comptant 2,5 kg en moyenne par animal, cela revient à 50 centimes alors que le tondeur me prend 2 euros. Ce n’est pas tenable » !