Faut-il ou pas augmenter la réserve climatique ?
Les réunions, sur toute la région délimitée, ont suscité le débat et posé quelques jalons.
Après huit réunions sur le vignoble de l’AOC Cognac, l’UGVC a présenté aux viticulteurs l’état économique de la filière Cognac, ses évolutions et ses perspectives. «Dans un contexte très favorable, mais soumis à la récurrence forte des aléas climatiques, les viticulteurs ont demandé à leur syndicat à ce que le seuil de constitution de la réserve climatique soit revu à la hausse.» C’est la conclusion que tient aujourd’hui l’UGVC. Ces réunions sont des «moments importants» souligne Anthony Brun, secrétaire général de l’UGVC qui a animé les réunions avec ses collègues élus : «cela nous permet de mieux comprendre les attentes du terrain et de pouvoir s’en faire écho dans les instances où nous siégeons».
Ces réunions ont été l’occasion de revenir sur l’année passée : rendement à 14,64 hl AP/ha,
3 474 ha de contingent d’autorisations de plantation nouvelle, excellents chiffres du Cognac… «Les craintes qui se font jour sur le terrain : la réserve climatique apparaît clairement comme un point à améliorer. En tant que syndicat, nous cherchons des solutions pour faire avancer la viticulture et l’AOC », précise Anthony Brun. Les aléas climatiques ont jalonnés la dernière décennie, même si 2018 a été bonne et généreuse. Interrogés par l’UGVC sur la réserve climatique, les viticulteurs présent à ces réunion se sont exprimés en faveur de l’augmentation de son niveau. «C’est une piste sérieuse d’évolution ! Nos stocks de réserve climatique sont 5 à 6 fois inférieurs à ce qu’il faudrait, certaines assurances augmentent leurs tarifs voire même se désengagent… Rehausser le seuil de constitution de la réserve climatique, qui est aujourd’hui à 7 hl AP/ha, est une opportunité que nous allons étudier très vite » conclut Anthony Brun.Le débat va donc maintenant se porter dans l’interprofession, après que l’UGVC en ait discuté en interne.