FCO : la vaccination en questions-réponses
La vaccination, conseillée pour les animaux mis à la reproduction.
Comment la vaccination agit-elle sur la maladie ?
La vaccination empêche l’apparition de symptômes cliniques et réduit fortement, voire bloque complètement la virémie (présence de virus dans le sang). La réduction de la virémie limite considérablement le risque que des moucherons puissent s’infecter en piquant un animal vacciné puis transmettre le virus à un autre animal.
Quel est l’impact de la FCO en cas de non vaccination ?
Chez les bovins, les signes principaux de l’infection par le virus sont : de l’abattement, de la T°C et de l’amaigrissement auxquels peuvent s’ajouter des signes locaux (irritation du mufle, jetage et raideur des membres). Chez les ovins il est observé en plus une salivation abondante, des œdèmes de la face, et du jetage nasal. La mortalité est rarement observée, en particulier chez les bovins. Par contre l’hyperthermie persistante :- favorise et ou déclenche l’avortement. Si la gestation se poursuit jusqu’au bout, la naissance de veau infecté « déficient » est possible. Ces veaux ne voulant ou ne sachant pas boire meurent après quelques jours.- entraîne une baisse de fertilité transitoire des mâles et altère la fertilité des femelles (retour des chaleurs et avortements précoces).
Sur le plan de la production, on peut nuancer la répercussion du passage viral sur un bovin laitier et un bovin allaitant :
- sur un bovin laitier, la lactation est stoppée suite à une hyperthermie qui persiste pendant presqu’une semaine et empêche la vache de s’alimenter correctement, le tarissement est radical et la lactation est définitivement compromise
- sur un bovin allaitant, le passage viral passe plus souvent inaperçu car l’hyperthermie sur un bovin adulte au champ est parfois plus compliquée à observer.
Quels animaux dois-je vacciner et à quel moment ?
Seuls les animaux en bonne santé doivent être vaccinés. Il est conseillé de vacciner tous les animaux, mais prioritairement les vaches et génisses qui vont être mises à la reproduction ainsi que les taureaux. Cependant il est vivement recommandé de vacciner les taureaux au moins deux mois avant la mise à la reproduction.
Quant aux broutards, la vaccination est exigée lorsqu’ils sont destinés à être commercialisés vers la zone indemne ou l’export. Dans ce cas la vaccination doit être certifiée et donc réalisée par le vétérinaire.
A partir de quel âge peut-on vacciner ?
Les animaux (bovins ou ovins) peuvent être vaccinés à partir de 2.5 mois d’âge.
Quel est le nombre d’injection en primo-vaccination ?
Pour les bovins, 2 injections à 3 semaines d’intervalle sont nécessaires. Pour les ovins tout dépend du vaccin utilisé, certain nécessitant 1 injection, d’autres 2 injections.
Quels peuvent être les effets de la vaccination sur un troupeau infecté ?
La vaccination d’un troupeau infecté par la FCO ne permet pas d’enrayer la propagation du virus. Les signes cliniques qui sont alors observés sont dus à l’infection par le virus naturel, le vaccin ne pouvant ni déclencher ni aggraver les symptômes.
Pour gagner du temps, est-il possible d’associer d’autres vaccins (BVD, IBR…) ou d’autres interventions de prophylaxie ?
Gagner du temps est légitime. Cependant, il est fortement déconseillé de vacciner contre plusieurs maladies en même temps car de telles associations sont souvent susceptibles d’entraîner des réactions qui nuisent à l’installation d’une immunité efficace contre l’une ou l’autre des maladies.
Comment peut-on éviter des effets secondaires lors de la vaccination ?
Il est nécessaire de diminuer au maximum le stress lié aux manipulations des animaux. Autant que possible, le calme doit régner et tout doit être préparé et prévu pour la bonne contention des animaux. Toutes les mesures classiques d’hygiène doivent être respectées lors d’une injection.
Les injections vaccinales doivent être évitées dans la semaine qui précède ou suit une IA.
Des doses sont-elles disponibles actuellement ?
Oui, un nouvel approvisionnement est en cours, il devrait permettre d’assurer la vaccination complète du cheptel souche, des troupeaux allaitants et laitiers. Renseignez-vous auprès de votre vétérinaire.
Existe-t-il une prise en charge ?
Les vaccins sont financés par l’Etat. L’acte vétérinaire est à la charge de l’éleveur. Les éleveurs doivent contacter leur vétérinaire sanitaire, que ce soit pour qu’il effectue la vaccination lui-même ou pour qu’il fournisse les doses ; celles-ci sont commandées directement par les vétérinaires auprès des Centrales.