Le point sur le label bas-carbone
Feu vert pour les méthodes «haies» et «vergers»
Par deux décisions publiées au bulletin officiel le 26 novembre, le ministère de la transition écologique a officiellement approuvé deux nouvelles méthodes de réduction des émissions de gaz à effets de serre pour le label bas-carbone : la méthode « haies » et la méthode « vergers ».
La première permettra à tous les exploitants s’engageant dans la plantation ou l’entretien durable de haies de vendre leurs crédits carbone sur le marché volontaire. Cette méthode s’appuie sur les données du projet Carbocage. Piloté par la chambre d’agriculture des Pays de la Loire, ce projet avait rassemblé des entreprises, des collectivités, des agriculteurs pour la valorisation du stockage du carbone à travers un marché du carbone local autour de la haie.
La deuxième méthode avait été déposée par la compagnie des Amandes d’Arnaud Montebourg. Le levier ciblé, expliquent les entreprises, « est la plantation d’une culture fruitière pérenne (verger) sur une terre non cultivée actuellement pour cet usage ». Sont concernés les fruits secs, comme les amandiers ou les châtaigniers, les fruits à pépins (pommiers, poiriers), les fruits à noyaux (abricotiers, cerisiers, pruniers). Les petits fruits et l’olivier sont en revanche exclus. La méthode validée n’inclut pas non plus les actions mises en place « au sein d’un verger déjà installé ».
« Tout l’enjeu de notre mission a été de concilier les apports des experts en arboriculture avec les exigences du label bas carbone », explique Morgane Hénaff, manager chez Agrosolutions. D’après les chiffres officiels, cinquante projets forestiers auraient été lancés depuis 2019 dans le cadre des méthodes bas-carbone déjà validées.