François Hollande : « Tous les jours les agriculteurs créent de la valeur ajoutée et des emplois »
Changement climatique, Sivens, place des zones rurales, PAC… Une semaine avant le Salon de l’agriculture qu’il inaugurera, le 21 février, le président de la République revient sur les sujets qui font l’actualité mais conditionnent aussi l’avenir du monde agricole.
Agriculture et environnement sont opposés chaque jour et le monde agricole est montré du doigt alors que les règles ne cessent de se durcir. Comment respecter les efforts et les progrès déjà réalisés par les paysans ? Comment stopper la « surenchère » réglementaire sur le sujet ?
Les agriculteurs ont déjà fait de grands efforts en matière de respect de l’environnement. On n’avancera pas si l’on ne réconcilie pas l’économie et l’écologie ; l’enjeu, c’est de tirer parti de la science et des technologies pour valoriser les ressources rares et pour recourir à des produits moins nocifs ; c’est la définition même de l’agroécologie. Les agriculteurs s’engagent largement dans cette voie. Je souhaite que se diffusent les bonnes pratiques pour une agriculture compétitive tout en étant moins gourmande en énergies et en produits phytosanitaires. J’entends aussi les inquiétudes sur la directive nitrates. Après une décennie perdue à tergiverser avec Bruxelles, nous sommes sous la pression de contentieux communautaires qui pourraient coûter cher. Aussi je demande que soient contenues les extensions de zones vulnérables et surtout l’ampleur des investissements de mise aux normes. Ces investissements doivent constituer une opportunité de moderniser les élevages. D’ailleurs, les aides dans les zones vulnérables seront portées au maximum autorisé. Le classement en zones vulnérables de toute l’Allemagne n’a pas fait perdre son dynamisme à son agriculture. Elle s’est adaptée et est devenue encore plus compétitive.
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