Bovins
Gagner en autonomie fourragère en viande bovine
Bovins
Nourrir ses vaches en 2012 et à quel prix ? C’est la question que s’est posée Jean-François Vergnaud qui accueillera sur son exploitation les Rendez-vous de la viande.
Jean-François Vergnaud accueillera sur son exploitation, à Bouin, les Rendez-vous de la viande organisés par la chambre d’agriculture le 15 décembre.
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S. B.
Jean-François Vergnaud, qui accueillera sur son exploitation les Rendez-vous de la viande bovine le 15 décembre, est éleveur de 80 vaches parthenaises avec engraissement et est installé depuis 2004 sur 83 hectares. « Depuis huit ans, il ne me reste jamais de stocks de fourrages en sortie d’hiver, mais après des années comme 2009 où les concentrés ont augmenté et surtout 2010 où il a fallu complémenter au champ en fourrages grossiers, acheter de la paille plus chère et avec une trésorerie tendue, j’ai décidé de diminuer le chargement en vendant des vaches. » Pour Jean-François Vergnaud qui a de bons résultats de reproduction sur son troupeau avec une bonne valorisation du produit viande, cette décision a été mûrement réfléchie. « J’ai suivi une formation sur le coût de production avec la chambre d’agriculture, ce qui m’a permis de faire le point et d’échanger sur les solutions avec d’autres éleveurs. » Il a vendu des vaches pour la reproduction et de réforme, et il a surtout essayé de conserver le capital génétique avec les génisses. Finalement ce sont 70 vaches qui vont vêler cet hiver à Bouin. « Je vais mesurer réellement l’incidence de ce choix maintenant, même si 2011 se termine mieux qu’elle n’avait commencé avec des maïs corrects et des vaches qui ne sont pas encore rentrées au 1er décembre. C’est un mois gagné en paille et en stock de fourrages car j’ai peu de foin de ce printemps », note Jean-François.
Des coûts mieux maîtrisés
Si la diminution du chargement va effectivement générer moins de produit avec moins de vaches et donc moins de veaux, c’est aussi un taureau de moins à entretenir. Moins de vaches, c’est aussi plus de surface disponible, ce qui a permis de semer du triticale en plus et 5 ha de maïs supplémentaires sont prévus. Le troupeau est conduit en une seule période de vêlage, cela permet aux mères et aux veaux de profiter de l’herbe du printemps en limitant les concentrés et l’herbe devrait être mathématiquement plus disponible, les stocks de fourrages devraient être mieux assurés. « Je ne fais plus d’enrubannage mais de l’ensilage d’herbe pour un coût moins élevé et depuis deux ans, j’ensile des mélanges de céréales immatures. » Pour faire des économies sur le coût des concentrés qui atteignaient en 2010, 453 euros par vache, Jean-François envisage aussi d’adapter les rations d’engraissement. Il pense également à revoir sa technique de pâturage, peut-être tournant, même si le parcellaire éloigné n’est pas pratique. Dans tous les cas, moins dépendant des variations de stocks et des prix des fourrages et concentrés, Jean-François peut envisager plus sereinement des solutions techniques.
Des coûts mieux maîtrisés
Si la diminution du chargement va effectivement générer moins de produit avec moins de vaches et donc moins de veaux, c’est aussi un taureau de moins à entretenir. Moins de vaches, c’est aussi plus de surface disponible, ce qui a permis de semer du triticale en plus et 5 ha de maïs supplémentaires sont prévus. Le troupeau est conduit en une seule période de vêlage, cela permet aux mères et aux veaux de profiter de l’herbe du printemps en limitant les concentrés et l’herbe devrait être mathématiquement plus disponible, les stocks de fourrages devraient être mieux assurés. « Je ne fais plus d’enrubannage mais de l’ensilage d’herbe pour un coût moins élevé et depuis deux ans, j’ensile des mélanges de céréales immatures. » Pour faire des économies sur le coût des concentrés qui atteignaient en 2010, 453 euros par vache, Jean-François envisage aussi d’adapter les rations d’engraissement. Il pense également à revoir sa technique de pâturage, peut-être tournant, même si le parcellaire éloigné n’est pas pratique. Dans tous les cas, moins dépendant des variations de stocks et des prix des fourrages et concentrés, Jean-François peut envisager plus sereinement des solutions techniques.