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GDS : Vigilance continue, mais prérogatives contestées

La surveillance de la santé animale est le lot quotidien de la structure, de plans en dépistages, de carte verte en analyses.

© Le Sillon

« Le travail des éleveurs n’est pas reconnu à sa juste valeur. » Cette petite phrase extraite du rapport moral de Romuald Couillaud, président du GDS de Charente-Maritime, montre, si besoin était, que les efforts entrepris en matière sanitaire ne sont appréciés autant qu’ils le devraient. Pourtant la liste des actions réalisées, promues et effective dans les élevages est éloquente : délégation au GDS en tant qu’organisme à vocation sanitaire dans la gestion de la prophylaxie (Cofrac), 1207 interventions à ce titre, 37 411 prises de sang, 10 600 recherche de brucellose, 1954 de leucose, 27786 animaux tuberculinés. Il n’y a aucun foyer de brucellose ou de leucose. 92 suspicions de tuberculose pour 109 bovins en iterféron Gama et 69 bovins en abattage diagnostique dans 44 élevages. Cela a conduit à indemniser les éleveurs (23 k€). Dans l’analyse des causes d’avortements, 288 animaux ont été testés : 14 se sont avérés positifs à la fièvre Q, aucun à la Chlamydiose. Dans le contrôle à l’introduction, la recherche de l’IBR, BVD ou paratuberculose montre une baisse des courbes d’introduction : 3830 aujourd’hui, contre 6697 il y a 12 ans. Le GDS a aussi réalisé au cours de l’année écoulée les impressions de 41 833 asda vertes et 4 877 jaunes et 544 LP. Lors de cette assemblée générale du GDS 17, on aprenait que 94,7 % des élevages sont qualifiés IBR : « en 2018, 12 élevages détenaient des animaux positifs/vaccinés, 257 animaux étaient positifs dans le département. Pour se séparer plus rapidement des bovins positifs,la GDS accorde 150 €/bovin. 17100 € ont été versés en 2018. » Le cheptel charentais-maritime est considéré comme assaini en varron. 8 élevages par ailleurs présentent la garantie paratuberculose. Toujours dans les chiffres : pour la BVD, 92 % des ateliers allaitants sont classés A (pas de traces, peu de risque de IPI), 4 % en B (le double de l’année précédente) et 4 % en D (traces, hébergement IPI). 7 plans d’assainissement ont été mis en place et le GDS a financé les analyses. Pour la paratuberculose, 65 élevages sont dans le plan de maîtrise : 5278 analyses de sang, dont 5130 résultats négatifs. Pour la néosporose, un plan est aussi le support des recherches. Un seul foyer de tuberculose a été détecté sur les 53 cheptels mis sous surveillance.

De la pérennité des GDS

Romuald Couillaud a insisté sur les discussions en cours sur la loi de santé animale, au niveau européen : « force est de constater que les premières propositions de la Commission n’étaient pas favorables aux éleveurs français. La reconnaissance de notre système, de ses spécificités (analyses en mélange pour les troupeaux allaitants, dérogation aux contrôles à l’introduction, âge des animaux prélevés en prophylaxie) n’allaient, apparemment, pas de soi. » Le président du GDS 17 met en avant la « pugnacité » des GDS. Ce que l’invité de l’assemblée générale, Alain Cantaloube, animateur à GDS France, a détaillé. Mais Romuald Couillaud est revenu sur de nouvelles attributions aux chambres d’agriculture qui marcheraient sur les plates-bandes des GDS : « L’ordonnance 2019-59 ne compromet-elle pas l’autonomie de nos structures ? Et la qualité des appellations délivrées par les GDS ? » Si l’harmonisation régionale est en cours de construction, en vue d’une nouvelle reconnaissance d’organismes à vocation sanitaire, les GDS vont s’ouvrir à d’autres élevages : porcins, avicoles, piscicoles, apicoles, équins. Par ailleurs le GDS 17 est partie prenante dans une cellule opérationnelle départementale pour accompagner les éleveurs en grande difficulté « pour prévenir et lutter contre les cas de maltraitance ou défauts de soins des animaux. »

 

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