Colzas
Gérer la fertilisation azotée des colzas au printemps
Colzas
La croissance automnale des colzas dans la région a été exceptionnelle. Il faut faire les pesées « sortie hiver » pour mesurer les absorptions et pour gérer les apports complémentaires d’azote qui peuvent être restreints.
Colzas au stade floraison.
©
Gerard Deloison
Les biomasses mesurées « entrée hiver (EH) » par le réseau du Cetiom varient de 0,8 à plus de 3 kg/m². Malgré l’absence de périodes de froid très marquée jusqu’à la semaine dernière, les plantes ont perdu des feuilles naturellement par sénescence. Actuellement, la biomasse des parcelles est dans la plupart des cas inférieure à ce qu’elle était en « entrée hiver » et peut avoir diminué de 20 à 50% selon les premières mesures réalisées à ce jour.La pesée « sortir hiver (SH) » doit être réalisée dès maintenant : les plantes ont perdu le maximum de feuilles et sont proches de la reprise de végétation et dans tous les cas elle doit être faite avant le premier apport d’azote. La différence de biomasse permet de mesurer l’azote absorbé calculé avec la réglette colza. On peut également obtenir la biomasse par suivi satellitaire.
De gros colzas à peser
Dans le cas des très gros colzas (moyenne des biomasses EH et SH supérieure à 2,5 kg), la méthode reste valable et peut conduire à de très faibles apports voire nuls quelquefois. Ces situations restent assez rares et concernent surtout les parcelles avec des apports de matières organiques réguliers. Dans le cas de parcelles hétérogènes, on peut apporter de 30 à 50 unités maximum afin de ne pas pénaliser les zones à plus faibles biomasses. Il faut être prudent concernant la surfertilisation : trop d’azote peut provoquer la verse, une baisse de rendement et surtout une teneur en huile moindre qui peut chuter de 2 points. Au vu des premières données expérimentales, les feuilles et pétioles des gros colzas n’ont pas une teneur en azote inférieure aux petits colzas (valeur moyenne mesurée entre 3 et 4 %). Il n’existe donc pas de phénomène de dilution et le domaine de validité de la réglette azote colza n’est pas à remettre en cause.
Le fractionnement des apports d’azote
L’apport d’azote sur les gros colzas, qui sera peu important, peut être décalé à fin février voire début mars. Un apport trop précoce sur ces colzas favorisera la croissance végétative et l’exubérance, au détriment du potentiel reproducteur.Dans tous les cas il ne faut pas apporter plus de 100 u/ha d’azote en une fois après la période de froid.Pour des quantités à apporter entre 100 et 170 kg/ha d'azote, un premier apport sera fait avec 70 unités et un autre trois semaines après. En cas d’apport supérieur à 170 kg d’azote, le premier sera de 50 unités puis le second sera effectué trois semaines plus tard et le troisième fin mars.
Ne pas faire d’impasse sur le soufre
Il est conseillé de réaliser systématiquement un apport de soufre au début de la montaison vers mi-février selon les conditions climatiques. Une dose de 75 unités de soufre sous la forme sulfate (SO3) permet de compenser les exportations par la culture et offre le meilleur rapport rendement/qualité de la graine.En cas d'apport régulier de matière organique, le risque de carence en soufre est plus limité. Mais un apport de 50 unités semble être le minimum car des carences peuvent s'exprimer en cas de pluviométrie importante ou réchauffement tardif des sols. L’apport de magnésie est souvent bénéfique sur les sols argilo-calcaires superficiels.
De gros colzas à peser
Dans le cas des très gros colzas (moyenne des biomasses EH et SH supérieure à 2,5 kg), la méthode reste valable et peut conduire à de très faibles apports voire nuls quelquefois. Ces situations restent assez rares et concernent surtout les parcelles avec des apports de matières organiques réguliers. Dans le cas de parcelles hétérogènes, on peut apporter de 30 à 50 unités maximum afin de ne pas pénaliser les zones à plus faibles biomasses. Il faut être prudent concernant la surfertilisation : trop d’azote peut provoquer la verse, une baisse de rendement et surtout une teneur en huile moindre qui peut chuter de 2 points. Au vu des premières données expérimentales, les feuilles et pétioles des gros colzas n’ont pas une teneur en azote inférieure aux petits colzas (valeur moyenne mesurée entre 3 et 4 %). Il n’existe donc pas de phénomène de dilution et le domaine de validité de la réglette azote colza n’est pas à remettre en cause.
Le fractionnement des apports d’azote
L’apport d’azote sur les gros colzas, qui sera peu important, peut être décalé à fin février voire début mars. Un apport trop précoce sur ces colzas favorisera la croissance végétative et l’exubérance, au détriment du potentiel reproducteur.Dans tous les cas il ne faut pas apporter plus de 100 u/ha d’azote en une fois après la période de froid.Pour des quantités à apporter entre 100 et 170 kg/ha d'azote, un premier apport sera fait avec 70 unités et un autre trois semaines après. En cas d’apport supérieur à 170 kg d’azote, le premier sera de 50 unités puis le second sera effectué trois semaines plus tard et le troisième fin mars.
Ne pas faire d’impasse sur le soufre
Il est conseillé de réaliser systématiquement un apport de soufre au début de la montaison vers mi-février selon les conditions climatiques. Une dose de 75 unités de soufre sous la forme sulfate (SO3) permet de compenser les exportations par la culture et offre le meilleur rapport rendement/qualité de la graine.En cas d'apport régulier de matière organique, le risque de carence en soufre est plus limité. Mais un apport de 50 unités semble être le minimum car des carences peuvent s'exprimer en cas de pluviométrie importante ou réchauffement tardif des sols. L’apport de magnésie est souvent bénéfique sur les sols argilo-calcaires superficiels.